Le staff bordelais pensait jusqu’à mercredi pouvoir intégrer dans sa préparation ses cinq internationaux non retenus par le XV de France pour le test de ce vendredi face à l’Argentine. Si Pierre Bochaton, Temo Matiu et Romain Buros postulent pour le déplacement en Bretagne, ce n’est pas le cas de Maxime Lucu et Maxime Lamothe.
La Ligue Nationale de Rugby s’est en effet appuyée sur l’accord avec la Fédération Française qui prévoit que lors des semaines de matches internationaux, les 28 joueurs sont «conservé par la FFR jusqu’à dimanche.» Ce qui ne s’applique pas cette semaine dans ce dossier puisque les cinq réservistes (Lamothe, Lucu, Montagne, Alldritt, Berdeu) ont été libérés par le sélectionneur.
“Il y a des clubs qui ont mis la pression sur la Ligue et la Ligue a écouté ces clubs”
Ce qui n’est pas non plus accepté sur le campus du CEVA, c’est l’évocation d’un «risque d’injustice entre les clubs concernés» en raison des horaires de programmation différents de la 10e journée de Top 14.
“Le problème de la Ligue, c’est qu’elle est composée majoritairement de personnes impliquées dans les clubs.» s’indigne l’entraîneur de la défense de l’UBB, Christophe Laussucq. Je trouve un peu fort de parler d’un manque d’équité sachant que nous sommes encore fortement impactés par ces doublons. Il y avait une opportunité de limiter un peu ce manque d’équité et c’est le contraire qui se produit. Et les clubs osent apparemment porter plainte… C’est le monde à l’envers. Nous n’avons tout simplement pas le droit de faire jouer des joueurs que nous employons même si l’équipe de France les a libérés. Il y a des clubs qui ont fait pression sur la Ligue et la Ligue a écouté ces clubs. En quoi le fait de faire jouer Max Lucu et Max Lamothe avec nous pénalise-t-il l’équipe de France ? C’est complètement absurde. Il y a encore des choses à la LNR qui fonctionnent et qui prouvent que la LNR n’est pas une instance complètement indépendante qui prend ses décisions comme un grand garçon.“