les habitants de Dieppe montent aux barricades

les habitants de Dieppe montent aux barricades
les habitants de Dieppe montent aux barricades

Les salles du conseil de la ville de Dieppe étaient pleines lundi soir, un événement plutôt inhabituel dans cette municipalité réputée pour sa tranquillité. Une bonne cinquantaine de citoyens se sont rassemblés pour protester contre le projet de développement immobilier prévu au 452 rue Amirault.

Le problème, selon les résidents, est que le bâtiment de 152 logements (sur cinq étages) serait situé sur l’ancien terrain de l’archidiocèse de Moncton, tout près du plus grand cimetière de la municipalité, Notre-Dame. -du-Calvaire.

Chaque année, plus de 250 personnes y sont transportées vers leur dernière demeure.

Les citoyens s’inquiètent de voir la quiétude de ce quartier résidentiel à faible densité être perturbée.

Beaucoup s’opposent également à l’abattage massif d’arbres qui sera nécessaire pour mener à bien ce projet ambitieux.

Outre les personnes présentes, pas moins de 47 citoyens ont envoyé des lettres d’opposition au projet.

Le sous-greffier Stéphane Simard et le directeur général Marc Melanson l’ont lu pendant près de deux heures.

Hubert Dupuis, citoyen de la rue Lavoie, estime que la Ville de Dieppe doit faire machine arrière.

« Mes deux grands-parents maternels, Édouard et Edna, ainsi que ma fille Maude Félica reposent en paix dans ce cimetière. Avec ce projet, ce ne sera plus le cas. C’est intolérable et inacceptable », souligne-t-il.

« Cette proposition de projet gigantesque ne rentre pas dans le quartier et vise à détruire l’harmonie et la tranquillité du quartier y compris les membres de la famille du défunt. La paix des morts eux-mêmes sera détruite à jamais», ajoute la résidente de la rue Lavoie.

Plus d’une cinquantaine d’habitants ont assisté à l’audience publique. Acadie Nouvelle : Stéphane Paquette

« L’abattage de plusieurs arbres centenaires ajoute l’insulte à l’injure quand on sait que la Ville de Dieppe se vante publiquement d’avoir récemment adopté une politique de l’arbre. Ce n’est qu’une façade », explique-t-il.

« Dieppe ne peut se développer nulle part et n’importe comment. »

Géraldine Desjardins est du même avis.

« Ayant vécu dans ce quartier depuis plus de 30 ans, nous pouvons affirmer que la disparition de ces arbres centenaires serait une perte irréparable pour notre communauté, non seulement sur le plan écologique, mais aussi en termes de qualité de vie et de bien-être. être des résidents. citoyens.”

Pour Augustin Albert, c’est une question de respect et de tranquillité.

« À quoi sert d’inviter les gens à s’établir à Dieppe si tout ce qu’on a à offrir, c’est de l’asphalte et du béton. Nous détruirons des arbres superbes qui sont là depuis plus d’un siècle », souligne-t-il.

« De plus, elles donnent sur le cimetière où sont enterrés plusieurs anciens combattants. Nous devons plus de respect à ceux qui se sont battus pour nous. Nous devrions nous inspirer de Dieppe, en France, où les soldats tombés au combat reposent dans un environnement calme et paisible », poursuit le Dieppois.

« Nos anciens combattants ne méritent-ils pas autant ?

Diane Collin Léger, de son côté, souligne l’importance religieuse du site.

« Ce terrain a une valeur historique, car il s’agit d’un site patrimonial de l’Église catholique. On y retrouve la première résidence d’un archevêque catholique francophone dans une région acadienne du Nouveau-Brunswick (Norbert Robichaud) », explique-t-elle.

« Ce fait historique doit être reconnu. Il faut également s’assurer qu’il n’y ait pas de tombes anonymes ou non identifiées sur le terrain du 425 rue Amirault. Ce gigantesque bâtiment de 152 logements va complètement dénaturer notre quartier résidentiel composé de maisons unifamiliales et de duplex.

Louis Landry, qui représentait le groupe des promoteurs, a tenté de calmer les inquiétudes des citoyens dans une présentation détaillée, notamment concernant l’abattage d’arbres et l’augmentation de la circulation.

Senior urban planner Charles-Éric Landry explained the project in detail. Acadie Nouvelle: Stéphane Paquette

Les personnes présentes ne semblaient cependant pas convaincues.

Les membres du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) se réuniront le 21 août pour émettre leurs recommandations.

Le conseil pourra accepter ou rejeter le projet lors de la réunion du 9 septembre.

 
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