Le titre crie : « Un beau slogan. » Et sa réalisation demande finalement si peu. La Ville de Libourne fait partie des 32 villes participant cette année à l’opération « La beauté sauvera le monde », née en 2021 sur la commune de Saint-Dizier, en Haute-Marne.
Pendant près de trois semaines du 19 novembre au 8 décembre, Libourne expose des reproductions d’œuvres d’art célèbres dans son espace public, notamment sur des panneaux publicitaires, mais pas que. « Cela rend l’art accessible », commente le maire Philippe Buisson. C’est un acte militant. »
L’idée est née en plein Covid-19, la ville de Saint-Dizier ayant décidé, les musées fermés, “d’apporter cela aux gens, de les toucher dans les lieux où ils passent”. L’opération a été repérée par la très sérieuse Fédération française des choses qui marchent, pour son propre intérêt, mais aussi pour son potentiel d’extension à d’autres communes.
Une reproduction de « L’église d’Auvers-sur-Oise » de Van Gogh cache les panneaux de chantier au fond de l’église Saint-Jean-Baptiste de Libourne.
Ville de Libourne
« Un sens politique »
Réalisée en partenariat avec la Ville de France et l’association La Réunion des musées nationaux-Grand Palais, elle a regroupé six communes en 2023. Elles sont désormais plus de 30. Le principe ne pouvait que séduire les élus libournais, qui ont déjà mis l’art dans la rue, développant au fil des années un ambitieux programme de street art intitulé « À ciel Ouvert ». Libourne est la seule ville de Gironde, « je pense même en Nouvelle-Aquitaine » à participer, souligne l’édile.
« Cela permet à la population d’avoir un accès direct à la culture »
Van Gogh, Manet, Degas, Caillebotte et bien d’autres sont ainsi exposés dans l’espace public. Les supports ? “Les sucettes publicitaires placées en ville ainsi que les panneaux placés sur les côtés ou en bas des bus, à la place des publicités”, indique Philipe Buisson.
Certains sont également reproduits en haute définition sur des bâches et placés à des endroits stratégiques. Comme sur les panneaux de chantier de l’église Saint-Jean-Baptiste. Ou encore au-dessus des bassins du centre aquatique intercommunal, Calinesie… « Cela permet à la population d’avoir un accès direct à la culture. Cette opération a une vraie signification politique… »
