La députée des Hauts-de-Seine sera à Nîmes ce vendredi 22 novembre comme marraine de la collecte 2024 de la Banque Alimentaire du Gard.
Vous revenez à Nîmes, cette fois en tant que parrain de la collecte pour la Banque Alimentaire du Gard. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
En effet, tous les trois mois je viens dans le Gard ! Nîmes est une ville que j’affectionne pour des raisons personnelles, mais je suis également attaché au tissu associatif local et à un certain nombre d’acteurs de la société civile. L’année dernière, à pareille époque, j’ai eu l’occasion de participer à une collecte de la Banque Alimentaire et ce qui aurait dû durer quelques minutes a finalement duré plusieurs heures. Nous sommes devenus un peu amis avec les organisateurs et c’est comme ça qu’on m’a demandé de devenir marraine pour cette année. Ce que j’ai bien entendu accepté.
Le sujet revient souvent, mais la promesse d’Emmanuel Macron de sortir les sans-abri de la rue n’est, visiblement, pas tenue. Pire encore, les associations, comme la Banque Alimentaire, doivent faire face à des demandes toujours plus nombreuses alors qu’elles aussi meurent de faim, faute de moyens. Comment analysez-vous cette situation ?
Deux choses. Sur les associations qui meurent de faim – et là, je reprends mon ancien rôle de secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative et porte-parole, également en charge de la vie associative – oui, nos associations répondent à un certain nombre de sujets qu’ils soient financiers ou administratifs. . Sur le plan financier, l’État mais aussi les collectivités locales ont pu mettre sur la table 20 millions d’euros supplémentaires l’année dernière grâce au travail entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. Sur le plan administratif, nous avons également progressé pour réduire le temps que les associations consacrent aujourd’hui à la paperasse plutôt qu’à être sur le terrain. Nous avons voté une loi Bataillon, à l’unanimité dans les deux chambres, pour lever un certain nombre d’obstacles administratifs.
Est-ce qu’il dit ça pour vous dire « avancez, il n’y a rien à voir » ? Non pas du tout. Mais les pouvoirs publics ne délaissent pas les associations, nous sommes là pour avancer et les soutenir autant que possible. Et force est de constater qu’il y a encore des améliorations à apporter.
Quant à la précarité, une des premières précarités que nous avons abordée avec Emmanuel Macron est de permettre à chacun de trouver un emploi. Nous avons constaté qu’il y avait une fatalité dans notre pays, celle d’avoir un chômage de masse qui fragilise et met en danger un certain nombre de ménages. Nous avons travaillé pour que cela n’existe plus. L’autre étape consiste à garantir que le travail soit mieux rémunéré pour lutter contre la nouvelle précarité des travailleurs qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Nous devons continuer à agir, dans un contexte économique national, européen et mondial complexe. Il ne s’agit pas pour moi de dire que tout va bien, mais de dire qu’ensemble nous pouvons y arriver et que c’est, d’un point de vue politique, grâce à un maillage très fin et une étroite complémentarité entre les politiques nationales et les locaux que nous pourrons répondre aux préoccupations extrêmement importantes d’un certain nombre d’habitants, notamment dans le Gard.
Politiquement, vous avez été secrétaire d’État, porte-parole du gouvernement, aujourd’hui député. Voyez-vous de nouveaux défis dans l’idée de servir votre pays ?
Nous agissons pour notre pays à partir de là où nous sommes en fait. De 2017 à 2022, j’ai servi mon pays en étant un militant bénévole actif. En tant que député, je pense que ma capacité d’action est tout aussi légitime et doit être forte. Lorsque, en tant que député, nous avons entendu le ministre des Sports et de la Vie associative dans le cadre de la commission de la culture et de l’éducation, je l’ai alerté sur la nécessité de ne pas revenir sur les budgets qui avaient été augmentés l’année précédente. l’année dernière, voire les augmenter davantage. C’est un investissement pour pouvoir soutenir ceux qui s’occupent quotidiennement des personnes dans le besoin.
Aujourd’hui, la crise du bénévolat touche tous les secteurs de la vie communautaire. Comment remédier à ce problème ?
Je ne sais pas s’il y a une crise, mais le volontariat est en train de changer. Aujourd’hui, nous ne faisons plus de bénévolat comme il y a quelques années : nos vies, notre société ont évolué. Aujourd’hui, certains veulent s’impliquer, mais en donnant une ou deux heures ici et là. Il faut donc accompagner cela et c’est tout l’enjeu de la loi Bataillon, qui travaille aussi sur le mécénat d’entreprise. Car de nombreuses entreprises souhaitent soutenir des causes et libérer leurs salariés, quand ils le peuvent, pour qu’ils puissent s’impliquer dans des associations de quartier. Nous avons aussi une jeunesse engagée, dont nous pouvons être fiers en France, mais qui parfois ne sait pas vers qui se tourner. C’est pourquoi nous avons créé la plateforme Jeveuxaider.gouv.fr pour les guider. La culture de l’engagement est toujours importante mais elle nécessite que nous puissions évoluer pour la reconnaître.
Sur quelles autres questions comptez-vous vous attaquer au cours de votre mandat ?
J’ai un autre sujet qui me tient à cœur, que je partage avec la responsable de Renaissance dans le Gard Valérie Rouverand, c’est la santé des femmes et, en même temps, la question démographique. En 2023, il y aura moins de 700 000 naissances en France. Un chiffre historiquement bas et en forte baisse depuis plusieurs années. Il faut réagir et agir. Une crise démographique a une puissance croissante et des défis humains. Pour ceux qui souhaitent fonder une famille et rencontrent des obstacles insurmontables : le coût de la vie, la précarité professionnelle, la baisse de la fécondité ou encore le sujet des angoisses climatiques. Il faut pouvoir mettre tout cela sur la table et avancer sans totems ni tabous.
Le Congrès de la Renaissance arrive dans un contexte politique tumultueux au niveau national. Comment l’abordez-vous ?
La famille politique de la Renaissance continuera d’être un pôle de stabilité dans ce contexte tumultueux. Nous aurions pu nous engager dans une guerre fratricide, mais nous montrons que l’intérêt politique et les idées que nous défendons pour notre pays passent avant tout. C’est une fierté de faire partie de cette famille politique avec un leader qui nous conduit ensemble, à ses côtés, et qui est Gabriel Attal.