Ces chiffres totaux proclamés par la commission nationale de recensement des votes, déjà qualifié de « plébiscite » par M. Sonko, seront définitifs une fois proclamés par le Conseil constitutionnel, qui peut le faire dans un délai de cinq jours s’il n’y a pas de protestation, selon deux responsables électoraux. fonctionnaires.
Les chiffres de la commission nationale compilent au niveau national les résultats rendus publics au niveau départemental mardi et traduisant déjà un raz-de-marée de Pastef lors du scrutin de dimanche dernier.
Pastef aurait pu obtenir plus des trois quarts des 165 sièges de l’Assemblée nationale.
M. Sonko a parlé d’un « nouveau plébiscite » confirmant la victoire de son dauphin Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle de mars, indique le rapport du Conseil des ministres de mercredi.
La large majorité absolue de Pastef devrait favoriser la mise en œuvre par l’exécutif de l’agenda de rupture et de justice sociale qui l’a porté au pouvoir il y a huit mois.
L’exécutif, qui se revendique d’un « panafricanisme de gauche », entend mener « une transformation systémique cohérente et pragmatique du Sénégal », a déclaré le président Faye en Conseil des ministres.
Il a affirmé la nécessité de faire face aux « urgences économiques et sociales » telles que le coût élevé de la vie et le chômage, tout en relançant l’économie, « en particulier dans les secteurs porteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des mines et des hydrocarbures ».
– Aspiration au changement –
Le coût de la vie est une préoccupation majeure pour les Sénégalais, tout comme le chômage qui dépasse les 20 %. Les nouveaux dirigeants sont à leur tour confrontés à la vague de ces centaines de compatriotes qui partent chaque mois en pirogue à la recherche d’un avenir meilleur en Europe.
Les comptes publics sont dans le rouge et le Fonds monétaire international vient de suspendre un programme d’aide au pays. Deux agences de notation ont révisé défavorablement la note souveraine ou les perspectives du Sénégal. Divers projets sont bloqués et le secteur privé attend le paiement des dettes de l’État.
Après trois années de crise économique et politique, Bassirou Diomaye Faye a été élu dès le premier tour de l’élection présidentielle en mars, porté par l’aspiration au changement d’une population dont la moitié a moins de 19 ans.
Lui et le Premier ministre Sonko, son mentor qui aurait été à sa place si sa candidature n’avait pas été invalidée, ont mené pendant des mois une coexistence conflictuelle avec une Assemblée issue des élections législatives de 2022 et toujours dominée par l’ancienne majorité.
Le président l’a dissous en septembre.
Les Sénégalais interrogés par l’AFP ont indiqué qu’ils attendaient désormais de leurs dirigeants qu’ils joignent les actes aux paroles.