Ils le reconnaissent eux-mêmes : la mobilisation n’était pas au rendez-vous ce jeudi 21 novembre 2024, à la maison syndicale de Brest. Des représentants de la CGT de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) et de la Caf (Caisse d’allocations familiales) du Finistère ont organisé une assemblée générale, point d’orgue d’une semaine de grève des agents de service public. « Nous assistons à une smicardisation globale de nos métiers », estime Sophie-Émeline Jouanny. Rejoint dans son analyse par son homologue de la CPAM, Manuel Trémoureux : « Nous ne sommes plus attractifs du tout ».
« Des salaires qui ne décollent pas » et un « turnover massif »
En pleine période de signature des classifications d’emplois, et à un mois des négociations salariales, les représentants syndicaux assurent qu’ils n’accepteront pas de petites mesures. « Nos salaires n’ont pas décollé depuis plus de quatre ans », commence Sophie-Émeline Jouanny. Manuel Trémoureux passe à l’action : « On assiste à un turnover massif, avec 20 à 25 démissions, et les gens repartent avec leur savoir-faire. C’est le serpent qui se mord la queue et on se retrouve avec des fichiers de bénéficiaires et d’usagers en retard.»
Dans le Finistère, la CPAM et la Caf sont présentes à Brest, Quimper et Morlaix. Ils représentent plus de 1 000 agents répartis entre les deux fonds. La CGT rappelle qu’un préavis de grève illimitée a été déposé début octobre.
