Publié le 20 novembre 2024 à 18h09 / Modifié le 21 novembre 2024 à 02h18.
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Une initiative demande l’interdiction de l’importation de foie gras en Suisse.
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Le Conseil fédéral s’y oppose et préfère un étiquetage sur les conditions d’élevage des animaux.
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Si l’initiative est acceptée par la population l’année prochaine, des mesures de rétorsion sur les produits suisses ne sont pas exclues.
En 2023, la Suisse a importé près de 200 tonnes de foie gras, selon l’Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières, dont la majorité en provenance de France. Cette spécialité, appréciée en Suisse romande pendant la période des fêtes de fin d’année, est depuis longtemps dans le viseur de plusieurs organismes de protection des animaux. Sa production est interdite en Suisse depuis 1978 et l’Alliance Suisse des Animaux a lancé une initiative pour interdire son importation. Projet qui s’est achevé le 28 décembre. Et ce produit n’est pas le seul visé par cette interdiction. Ceux à base de foie gras, comme le magret de canard et le confit, sont également concernés, en raison des mauvais traitements subis par les volailles lors du gavage.
Cette volonté – notamment de Suisse alémanique – de bannir ces produits des stands et des tables privées suscite de vives tensions en Suisse romande. Un sondage commandé par le média en ligne Watson au printemps a montré que 89% des Suisses alémaniques se disaient favorables à cette interdiction, tandis que 65% des Suisses romands la rejetaient. Un « graben du foie » s’est également superposé au Röstigraben au Parlement en 2022 et 2023, lorsque les élus se sont prononcés sur le sujet. Les coutumes alimentaires des deux côtés de la barrière du rösti doivent être respectées, nous ont rappelé les francophones. Mais comme, mathématiquement, les germanophones sont plus nombreux, ils risquent d’imposer leur vision de la gastronomie à l’ensemble du pays.
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