SDOMODE se lance dans l’intégration en reprenant l’association Iter’Action

SDOMODE se lance dans l’intégration en reprenant l’association Iter’Action
SDOMODE se lance dans l’intégration en reprenant l’association Iter’Action

C’est un ouf de soulagement dans l’ouest de l’Eure. Le 12 novembre, le tribunal judiciaire d’Évreux a autorisé la reprise par SDOMODE (syndicat de destruction des déchets ménagers de l’ouest de l’Eure) des sites Iter’Action de Menneval et Pont-Audemer. Le troisième chantier à Beuzeville est confié à Étre et Boulot (Honfleur, Calvados). SDOMODE avait postulé pour reprendre l’activité du centre de ressources de Menneval, le plus grand de Normandie, dont elle est propriétaire des locaux. Il avait confié sa gestion à Iter’Action PAREC.

Salariés soulagés et embauches

L’avenir devient plus clair depuis presque 200 salariés en contrat d’insertion. Après avoir été embauchée en contrat d’insertion, Kimberley Vannier est devenue, depuis le 22 octobre, responsable commerciale au centre de ressources : « J’ai fait une formation de conseiller en insertion que j’ai validée et SDOMODE m’a proposé un poste d’encadrant », se réjouit, souriante, la jeune femme. Un soulagement pour celle qui était légitimement inquiète lorsque l’association Iter’Action Parec pour laquelle elle travaillait a été placée en redressement judiciaire.

“On est plus sereins”, confie aussi Baptiste Foureau, l’un des trois encadrants, “parce qu’ils nous font confiance”. Une vingtaine de salariés ont déjà été réembauchés par SDOMODE avant de nouvelles embauches en décembre pour atteindre à terme une quarantaine d’équivalents temps plein, “presque tous les salariés qui étaient partis”, explique Baptiste Foureau pour qui « Le travail principal, c’est la réinsertion. Nous redonnons vie aux personnes et aux meubles en même temps. « Nous avons déjà embauché des cadres et des conseillers en intégration » de son côté, Jean-Pierre Delaporte, le président de SDOMODE, avance.

Un collectif pour une solution

« L’État s’est rendu compte que l’association qui détenait ces contrats d’insertion (Iter’Action, NDLR) avait commis un détournement de fonds et voulait y mettre un terme » explique Alaric Malves, secrétaire général de la préfecture de l’Eure. Les services préfectoraux ont retiré son agrément à Iter’Action, qui ne pouvait donc plus bénéficier des contrats aidés et du soutien financier de l’Etat, 3,5 millions d’euros par an. En quatre mois, une solution a été trouvée pour 152 emplois en contrat d’insertion (contrats à 25 heures par semaine) avec les nouveaux Agrément pour les ateliers et les projets d’intégration confié pour un an à SDOMODE.

« Le Département, avec l’Etat et Travail et la DDETS (Direction départementale de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité, NDLR) avons fait une sorte d’audit de la situation et une seule chose nous obsédait : les salariés et surtout nos bénéficiaires du RSA », explique Stéphanie Auger, vice-présidente du conseil départemental de l’Eure chargée de l’emploi, de l’insertion et de l’économie sociale et solidaire. L’élu souligne le travail important de France Travail, notamment les agences de Bernay et Pont-Audemer.

«On ne laisse personne sur le bord de la route»

Christophe Birette lui rend la pareille, notant « l’énorme travail d’accompagnement du Département ». Le directeur départemental de France Travail dans l’Eure ne cache pas sa satisfaction : « Tout le monde s’est réuni sous l’égide du préfet Babré et nous avons tous retroussé nos manches. Une solution a été trouvée ou sera trouvée pour chacun. Les anciens salariés d’Iter’Action se sont vu ou se verront proposer des contrats d’insertion ou des contrats classiques.

Les sites de Pont-Audemer et Beuzeville repris

Personne ne s’était proposé pour reprendre le centre de tri textile et la friperie Iter’Action de Pont-Audemer. SDOMODE s’en chargera à partir du 1er janvier 2025, après avoir été sollicitée par l’Etat et les élus locaux. 75 emplois d’insertion dans la Venise normande. « Nous avons acheté les locaux, les véhicules et les machines » » avance Jean-Pierre Delaporte, le président de SDOMODE. « Les vêtements issus de nos 17 déchetteries seront triés, lavés et remis en vente » précise-t-il, à Beuzeville mais aussi au centre de ressources de Menneval.

SMODODE ne reprend pas le troisième site Iter’Action dans l’Eure, à Beuzville. Étre et Boulot, à Honfleur (Calvados) reprendront l’activité d’Ecospace, magasin de meubles et vêtements d’occasion. Grâce à un accord de revitalisation, “Etre et Boulot s’est vu attribuer 33 300 euros pour leur permettre de ne pas avoir de déficit de fonctionnement et de pouvoir présenter un dossier avec déjà une trésorerie qui permettrait de financer un certain nombre d’emplois” explique Alaric Malves. Une évaluation sera faite dans un an devant la commission départementale de l’emploi et de l’insertion. S’il est positif, l’agrément de SDOMODE (qui deviendra Precoval en janvier 2025) pourrait être prolongé de cinq ans.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les montres eHo éco-responsables et personnalisables, fabriquées dans le Gers, finalistes au salon Made In France
NEXT En route vers la Gironde, des agriculteurs du Lot-et-Garonne ciblent un supermarché à Marmande