coup de projecteur sur l’excellence autochtone

Des artistes de grand talent ont participé au Grand KWE Show ! Sans oublier le sympathique animateur Xavier Watso qui dansait avec les spectateurs entre ses interventions.

Grâce à l’animateur Xavier Watso, nous avons pu constater que la foule était pratiquement composée à parts égales d’autochtones et d’allogènes. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Shauit n’était pas le seul à faire danser la foule vendredi. Le talentueux Joseph Sarenhes a réussi à esquisser quelques pas de salsa en début de soirée sur son irrésistible Elle danse quand même.

«Je vais vous montrer la beauté du mélange des cultures et tout ce qu’on peut faire avec ça», a annoncé l’artiste québécois sur la scène de l’Agora.

Joseph Sarenhes a interprété quelques nouvelles chansons, dont l’excitant Jésus noir. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Heureusement, le multi-instrumentiste ne s’est pas laissé intimider par la maigre foule qui l’a accueilli en début de soirée.

Sa musique est en effet un merveilleux mélange d’influences indigènes, africaines, caribéennes et bien plus encore. Il allie rythmes traditionnels et sonorités modernes pour proposer des chansons dansantes, mais aussi engagées.

Joseph Sarenhes a notamment interprété Se lever, un article dénonçant le génocide des peuples autochtones au Canada tiré de son EP Fierté et chaînes. Il a été rejoint par des danseurs en costume traditionnel, dont sa sœur Aïcha Bastien N’Diaye.

Aïcha Bastien N’Diaye. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Aïcha Bastien N’Diaye. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

L’artiste aux multiples talents a prouvé qu’il était lui-même un excellent danseur. Véritable bête de scène, il rappait, chantait, dansait, jouait du tambour… La soirée ne pouvait mieux commencer !

Du hip-hop, on est ensuite tombé dans le rock avec le virtuose de la guitare Ivan Boivin-Flamand.

En début de soirée, le ministre Ian Lafrenière l’a même surnommé le «Jimi Hendrix du Québec» et il n’était pas loin de la vérité. Le groove de son rock doux et planant est aussi séduisant que maîtrisé.

L’artiste qui se décrit comme un garçon amoureuxétait aux Francos de Montréal avec le groupe Maten plus tôt cette semaine. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

L’auteur-compositeur-interprète atikamekw a interprété les chansons de son premier album solo qui sortira en septembre et que l’on attend désormais avec impatience.

Le Québécois Jimi Hendix a eu l’occasion de revenir sur scène plus tard pour accompagner le non moins talentueux Pako, dont il est le petit-neveu. Le jeune prodige a failli voler la vedette à son aîné en ramenant sa guitare devant son visage pour en jouer avec sa langue.

Pako, alias Pascal Ottawa, semble avoir transmis son don pour la guitare à son petit-neveu Ivan Boivin-Flamand.

Pako, alias Pascal Ottawa, semble avoir transmis son don pour la guitare à son petit-neveu Ivan Boivin-Flamand. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Tandis qu’une brise se levait de la rivière, Pako réchauffait le public en l’enveloppant dans son folk rock délicieusement bluesy. Une ambiance chaleureuse régnait à l’Agora du Port de Québec même si la foule n’a jamais augmenté au point de remplir l’espace de manière satisfaisante.

C’est la première fois que le Big KWE Show ! a eu lieu à cet endroit. Les absents pourraient dire que les organisateurs avaient les yeux plus gros que le ventre, mais ce serait injuste. Nous avions réuni ici des artistes très talentueux. En fait, la seule chose qu’on pourrait leur reprocher, c’est l’absence d’une femme parmi les têtes d’affiche de la soirée.

Lancement de la chanson KWE !

Les spectateurs ont eu la chance de voir le duo de rap Violent Ground qui se produira au Festival d’été de Québec (FEQ), le 9 juillet prochain au Parc de la Francophonie.

Terrain violent

Terrain violent (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Quelle que soit la langue dans laquelle ils rappent, les frères Allan et Christ Nabinacabo ont un débit rapide et féroce. Alors qu’ils étaient sur le point d’être comparés à Eminem, ils ont interprété une version naskapie de Perdez-vous. C’était très réussi !

Ils ont présenté des chansons de leur dernier album Désorganisé (2023) et certains de leurs anciens élèves avant le dévoilement du KWE Song !

Cela a été composé l’année dernière lors du KWE Festival ! à la rencontre des peuples autochtones. Deux jeunes, un autochtone et un non-autochtone, ont été choisis suite à un concours pour collaborer avec Violent Ground et Q052.

Slim Tony et Wallace ont composé la chanson KWE ! Levez les mains avec l’aide de Violent Ground et Q052. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Slim Tony et Wallace ont rejoint sur scène les frères Nabinacabo pour interpréter leur création, un hymne urbain et fédérateur intitulé KWE! Levez les mains.

Un makushan avec Shauit

Shauit avait à peine commencé à jouer que la foule s’est mise à danser le makushan (danse traditionnelle innue) au centre de l’Agora. Ravi de les voir faire, l’artiste originaire de Maliotenam a immédiatement enchaîné avec une deuxième chanson permettant aux danseurs de continuer.

Shauit a chanté en français, en anglais et surtout en innu vendredi soir.

Shauit a chanté en français, en anglais et surtout en innu vendredi soir. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

L’effet de la musique de Shauit sur les spectateurs a été presque magique vendredi soir. Leur nombre et leur plaisir semblaient soudain décuplés sous l’effet de cette musique entraînante et chaleureuse.

L’auteur-compositeur-interprète a proposé un joyeux mélange de chansons de son dernier album Natukun (2023), qui lui a valu le Félix du meilleur album en langues autochtones au dernier Gala de l’ADISQ, et son album aux saveurs reggae Apu Peikussiaku.

Nos cœurs étaient encore en fête quand est venu le temps de se dire au revoir.

 
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