l’essentiel
Aujourd’hui et demain, les Jeunes Agriculteurs (JA) et la FDSEA ont invité les candidats des trois circonscriptions à débattre et échanger avec les responsables syndicaux et les agriculteurs. L’occasion “d’exposer les enjeux de l’agriculture dans notre département”, en espérant que “les futurs élus prennent la mesure”, comme souligne Léo Nakich, président des Jeunes Agriculteurs.
Dans cette première campagne législative où les jours sont comptés, pourquoi avoir souhaité organiser des débats avec les différents candidats des trois circonscriptions ?
Notre volonté est de rencontrer les candidats afin de leur exprimer nos préoccupations quant à l’évolution de l’agriculture dans les années à venir. Et même immédiatement. Nous avons toujours maintenu le dialogue avec tous nos députés et nous travaillons avec eux pour faire avancer les dossiers agricoles qui préoccupent particulièrement le département. Et ces problèmes ne s’arrêtent pas avec la dissolution de l’Assemblée nationale. Il faut continuer à avancer. Mais tout le travail très important que nous avons commencé il y a plusieurs mois risque d’être empêché ou retardé en fonction des résultats des élections.
Trouvez-vous que l’agriculture occupe toute la place qui lui revient dans cette campagne électorale ?
Depuis la récente crise, l’agriculture a repris sa place dans le débat et elle doit continuer à occuper les débats. Les dossiers ouverts pour répondre à cette crise doivent encore être travaillés. Même si des progrès ont été réalisés, de nombreuses questions restent encore sans réponse. Lors de ces débats, nous prévoyons également de présenter nos propositions que ce soit dans le domaine du transport, du renouvellement générationnel, du photovoltaïque, de la gestion de l’eau, de la rémunération avec la loi Egalim, etc. Nous avons beaucoup de messages à faire passer pour cette campagne.
Très récemment, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, rappelait que la France « doit rester dans un monde ouvert » ; « que l’Europe est le cœur du réacteur agricole ». Approuvez-vous cette position ?
Je réponds ici à titre personnel et non en tant que président des Jeunes Agriculteurs. Le président de la FNSEA a le droit d’exprimer son opinion et nous, Jeunes Agriculteurs de l’Aveyron, la nôtre.
L’Europe joue évidemment un rôle essentiel pour notre agriculture, même s’il y a beaucoup de choses à changer à ce niveau, au premier rang desquelles la simplification administrative. L’agriculture est un pilier du département, il ne faut pas l’oublier. C’est aussi pourquoi le rôle des députés est si important.
