l’essentiel
Installé depuis deux ans, Frédéric Lixi a repris les rênes de la confédération départementale pour être la voix de la profession auprès des autorités régionales et nationales, et des parlementaires.
Bien que sa reconversion dans le secteur soit récente, Frédéric Lixi n’a pas tardé à s’impliquer dans son métier. « Quand je fais quelque chose, j’aime m’impliquer et soulever les problèmes, le mieux possible et au plus haut niveau », confirme le trader. Frédéric a également profité de la présence de David Taupiac lors de la réunion qui l’a élu pour initier les premiers échanges avec le député de circonscription.
« Je rencontrerai aussi Jean-René Cazeneuve la semaine prochaine puis, je l’espère, les sénateurs. Notre profession s’appuie sur les Douanes et donc sur des textes votés par les parlementaires. Je trouve important que les Gersois connaissent notre situation sur le terrain. Sur les 90 buralistes du département, la confédération en regroupe 79, « 84 % », précise Frédéric Lixi.
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« Localement la profession reste attractive avec 11 reprises l’an dernier et une seule cessation d’activité cette année ». Quant aux problèmes, ils sont les mêmes partout en France. « On le voit notamment lors des séminaires des présidents départementaux, le fléau se propage quelles que soient les frontières proches : Espagne, Andorre, Belgique, Allemagne ou Luxembourg. Avec la hausse des prix, cela nous amène à diversifier constamment notre offre.
Diversification
Dans sa boutique, le tabac et la presse se sont progressivement ajoutés à la confiserie, aux souvenirs, aux boissons, aux articles de pêche, aux bijoux fantaisie, aux petites montres, et plus récemment aux cigarettes électroniques, aux timbres fins, à la perception de certaines taxes, aux comptes Nickel, à la réception des colis…
« Chacun apporte son petit pourcentage à l’activité à laquelle certains ajoutent aussi l’agence postale, car le bureau de tabac est souvent le dernier commerce qui reste ouvert dans une commune. Cela amène également de nouveaux clients. Ici dans le Gers, 64 % des buralistes sont implantés dans des communes de moins de 3 500 habitants. Le ratio est d’un buraliste pour 2 100 habitants », a calculé ce passionné de données.
Frédéric met surtout en avant une proximité qui lui tient à cœur. « Nous gérons des commerces de proximité, avec des horaires d’ouverture larges, qui sont importants pour le lien social. Nous voyons passer par nous tous les profils de la population, et des personnes qui ont souvent besoin de discuter. Avant de travailler dans ce secteur, je n’étais pas conscient de son importance dans la vie de la municipalité.