Le « projet intégré de conservation et de restauration des milieux naturels de La Réunion » est un projet territorial collectif qui formule l’objectif ambitieux d’inverser la tendance à la perte de biodiversité sur l’île de la Réunion, notamment face à la pression des plantes. invasions.
La spécificité de sa pratique de gestion réside dans la mise en œuvre d’un partenariat vivant entre différents acteurs clés du territoire, autour d’une cellule Recherche & Développement entièrement dédiée, afin de mener des actions coordonnées et d’envergure. de l’île.
Genèse du projet intégré de conservation et de restauration des milieux naturels de La Réunion
En 2018, l’État, le Département, l’Office National des Forêts (ONF), le Conservatoire Botanique de Mascarin (CBNM), le Département de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL Réunion) et le Cirad Réunion-Mayotte-Océan Indien, l’Université de la Réunion , et le Parc National de la Réunion ont créé un groupe de travail qui a permis d’identifier 55 000 ha de zones présentant des enjeux de conservation. conservation, dont plus de 5 000 ha nécessitent des actions prioritaires de contrôle et de restauration. Cela a permis d’actualiser les connaissances sur l’état de conservation des milieux naturels au regard des invasions par des espèces végétales, et d’engager une réflexion partenariale pour une stratégie de restauration. Un nouveau plan d’action opérationnel a été mis en œuvre depuis 2019, couvrant plus de 1 000 ha d’interventions.
Dans le cadre du projet intégré de restauration des milieux naturels de La Réunion, une unité opérationnelle coanimée par une équipe mixte du Parc national de La Réunion et du Cirad, et soutenue par un financement du Fonds vert, coordonne désormais les programmes pour agir efficacement et collectivement en faveur de la biodiversité. La mise en commun coordonnée des connaissances et des moyens stratégiques, humains, techniques et financiers, par des acteurs dotés d’une réelle capacité d’action, permettra de multiplier les possibilités de restauration des milieux naturels de La Réunion.
Les invasions biologiques représentent un réel problème à La Réunion car elles accentuent la dégradation de notre patrimoine naturel. Mais c’est aussi une opportunité car nous pouvons développer un centre régional de référence pour la restauration des habitats et construire une filière économique qui offrira des perspectives d’évolution professionnelle variées.
Jean-Philippe Delorme
directeur du Parc National de la Réunion
Ce projet se veut une traduction opérationnelle et une montée en puissance d’activités autrefois axées sur la lutte contre les plantes exotiques envahissantes, vers une restauration désormais plus durable et ambitieuse des milieux naturels réunionnais. ReMiNat constitue également la traduction d’un partenariat heureux et fort avec le Parc National de la Réunion et l’ensemble des gestionnaires de milieux naturels.
Éric Jeuffrault
directeur régional du Cirad Réunion-Mayotte-Océan Indien
Les objectifs du Prix National du Génie Ecologique
Depuis 2014, l’Association fédérative des acteurs de l’ingénierie et de l’ingénierie écologiques (A-IGÉco) et l’Office français de la biodiversité (OFB), en partenariat avec la direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques organisent le Prix National d’Ingénierie Ecologique.
Pour cette cinquième édition, les coorganisateurs s’associent à Plante & Cité pour un prix spécial « Milieux urbains » et organisent un événement dédié à la remise du prix aux lauréats au Salon de la Biodiversité et du Génie agricole au sein le Salon des Maires et des Collectivités Territoriales à Paris.
L’objectif de ce prix est de valoriser des projets collectifs d’ingénierie écologique exemplaires, par leur conception, par les techniques utilisées, par leur intégration dans le contexte socio-économique local et intégrant tous les principes de l’ingénierie écologique. L’objectif est de mettre en valeur le savoir-faire de ce secteur émergent et d’encourager son développement.