Emmanuel Guibert, à l’Académie des Beaux-Arts
Ariane Phytilis, organisatrice du Salon du livre de Caen, revient régulièrement dans une maison familiale entre Plaisance et Marciac. Elle se lie d’amitié lors d’un salon du livre avec Emmanuel Guibert, le dessinateur de BD, Grand Prix d’Angoulême 2022, et par conséquent avec Daniel Birouste, le facteur d’orgues de Plaisance. -même en construisant quarante ans d’amitié avec Emmanuel Guibert ! Ainsi qu’avec Mickaël Fourcade, soutenu par le même Emmanuel Guibert avec un enthousiasme légendaire, lors du long voyage qui lui a permis d’aboutir à l’invention du « Organe sensoriel »une première mondiale installée dans l’église de Plaisance (ce dispositif appelé d’abord STIDOAujourd’hui « Organe sensoriel » permet aux personnes handicapées physiques ou mentales de jouer sur un grand orgue à l’aide de capteurs gestuels, sans utiliser de claviers).
Les « Friendshiploops » sont un « jeu d’humanité » du célèbre designer ! En voici donc un, ou plutôt deux ou trois, car les facteurs d’orgues ont découvert récemment des petits plaisantins d’enfants passionnés de Ariella collection de livres pour enfants d’Emmanuel Guibert…
Témoignage sur une journée émouvante
Ariane Phytilis était présente sous la Coupole de l’Académie pour la réception de la créatrice au fauteuil de l’Académie des Beaux-Arts de Paris.
“ Mercredi 6 novembre, le monde a changé ! Outre-mer, désolation, chaos. Mais en France, l’art et l’artisanat ont triomphé lorsque le designer Emmanuel Guibert a pris place dans la somptueuse rotonde de l’Académie des Beaux-Arts dans la rubrique « gravure et dessin ».
Lorsqu’il entra, sous les battements de tambours de la Garde républicaine, on pouvait lire sur son visage une émotion sans doute comparable à celle qu’il éprouva enfant, le jour où son père lui offrit le livre contenant tous ses dessins d’enfance. , un livre qu’il avait soigneusement relié. Sur la couverture en cuir, son nom était gravé en lettres dorées. : Emmanuel Guibert.
Emmanuel resplendissant dans sa tenue, brodée d’un rameau d’olivier en soie vert foncé et dont il n’a pas manqué de souligner qu’elle avait été ajustée à ses formes grâce au talent de Mevan Kalouarachchi, toujours soucieux de valoriser le travail de ceux qui, dans l’ombre, continuez le savoir-faire.
La cérémonie a débuté avec l’intervention de l’académicien Pierre Collin à qui Emmanuel Guibert avait confié le soin de dessiner son portrait. Une heure pendant laquelle, de ses dessins d’enfance au récit de ses amitiés fondatrices, son univers a été décrit (à l’aide de quelques photos projetées), mettant en valeur la montagne de talents du designer et son incroyable humanité. Un régal pour les chanceux présents, dont moi !
Vint ensuite l’heure pour le « héros » du jour de prendre la parole pour rendre hommage à l’artiste Jean-Yves Tremois, à qui il succède au siège numéro 2 de l’Académie. C’est un tour de force exceptionnel, tout en pentamètres interrompu par des clowneries talentueuses et étonnantes, avec imitation, nez rouges ou moustaches du Maître Dali et chants inclus, que nous a convié l’artiste. L’admiration et l’émotion de chacun étaient palpables.
La réception s’est poursuivie avec la remise de l’épée dont Emmanuel Guibert avait confié la création à l’artisan Victor Calame, fils de son ami François Calame, fondateur du réseau. « charpentiers sans frontières ». Avec courage, le jeune homme s’est rendu à La Tribune pour présenter son travail : une épée réalisée à partir de l’assemblage de deux pièces de chêne, l’une du XVe siècle, l’autre récupérée de la partie inutilisée d’une des poutres de la nouvelle charpente de Notre-Dame de Paris et dont le pommeau était décoré d’un lapis-lazuli apporté d’Afghanistan. Afghanistan en allusion à l’album Le Photographe ce qui a valu à notre ami Emmanuel Guibert de nombreuses distinctions. C’est avec des yeux de petit garçon émerveillé que l’artiste s’est emparé de son « jouet ». La cérémonie se termine sous de chaleureux applaudissements. ” C’est rare, une si longue ovation » a remarqué le président Adrien Goetz.
En effet, il était rare et ô combien précieux de regarder et d’entendre Emmanuel pour comprendre que, malgré tout le désespoir actuel, l’humain et le cœur restent les plus forts ! “
Pour les amis gersois d’Emmanuel et pour Emile, Zélie et tous les passionnés deAriel in Plaisance du Gers, Cité des Arts et de l’Humanité !,
Ariane Phytilis, 19 novembre 2024.