Après Hubert Robert (voir l’article), Fragonard et Anne Vallayer-Coster (voir l’article), c’est désormais Jean-Baptiste Greuze qui bénéficie d’une véritable petite rétrospective, digne d’un musée, grâce à la galerie Coatalem. Près d’une soixantaine d’œuvres sont présentées, peintures et dessins, issues de collections privées à l’exception de sept.
Greuze. Peut-être que le premier réflexe du lecteur sera de se dire qu’il connaît bien l’artiste. Et pourtant, aucune exposition ne lui avait jamais été consacrée à Paris. La seule rétrospective française date de 1974 (il y a un demi-siècle) et s’est tenue à Dijon. Si l’on ajoute que sur une trentaine de pastels connus, quatre sont présentés à cette occasion, et que de nombreuses œuvres sont inédites, on appréciera l’intérêt de cet événement, d’autant qu’il est accompagné d’un excellent catalogue.
Cet ouvrage, outre un copieux essai d’Emmanuelle Brugerolles sur la manière dont l’artiste a conçu l’art et l’a traduit en peinture (sa recherche de vérité, souvent soulignée par les commentateurs, son goût pour les compositions qui racontent une histoire et ont une forte proximité au théâtre, l’importance des sentiments, etc.), est écrit par un jeune historien de l’art, Antoine Chatelain, spécialiste de l’artiste, qui prépare une thèse sur ses dessins. Son texte, qui s’appuie sur les ouvrages présentés et qui utilise également de nombreuses illustrations comparatives, est remarquable en tous points.
- 1. Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Buste de jeune homme, tête de trois quarts à gauche
Huile sur toile – 40,6 x 32,4 cm
Collection privée
Photo : Galerie Coatalem/T. Hennocque
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La collection d’œuvres ne l’est pas moins, cherchant à présenter uniquement le meilleur de la production de l’artiste. Si l’on ne verra aucune de ses compositions peintes majeures (la plupart sont conservées dans des musées), les études préparatoires ou les remaniements…
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