Parti conservateur du Québec | Marc Bellemare s’adressera aux militants au conseil national

(Québec) L’ancien ministre libéral de la Justice Marc Bellemare s’adressera aux militants du Parti conservateur du Québec (PCQ) qui se réuniront en conseil national à Victoriaville samedi.

D’anciens élus d’autres partis politiques devraient également être présents, a suggéré le porte-parole du PCQ, Cédric Lapointe, lors d’une entrevue avec La Presse Canadienne.

M.^e Bellemare plaidera pour des sanctions plus sévères contre les contrevenants, a déclaré M. Lapointe.

Il entend aborder la question des peines minimales pour les violences domestiques et sexuelles, ainsi que l’abolition de la détention à domicile.

Il s’agira également de l’arrêt Jordan et de la réforme du financement des prisons, a-t-on précisé.

Le PCQ tient son conseil national à Victoriaville car des élections complémentaires pourraient y être déclenchées prochainement et il croit avoir une chance de gagner.

Le siège d’Arthabaska pourrait en effet devenir libre dans un avenir rapproché.

En effet, l’actuel député Éric Lefebvre, un indépendant exclu de la Coalition Avenir Québec (CAQ), a annoncé en avril dernier son intention de se lancer en politique fédérale sous la bannière du Parti conservateur du Canada (PCC) de Pierre. Poilièvre.

Ainsi, lorsque les élections fédérales seront déclenchées, il faudra tenir une élection supplémentaire à Arthabaska.

Arthabaska est un terrain plutôt fertile pour les idées conservatrices : l’association de circonscription compte plus de 1 400 membres, selon les données du PCQ.

Un tout récent sondage Segma commandé par le Parti québécois (PQ) le placerait en tête de la course, avec 30 %, mais le PCQ suit de près, avec 26 %, et la CAQ avec 23 %. Québec solidaire (QS) obtiendrait 11 % des voix et le Parti libéral (PLQ) 7 %.

Le PCQ viserait ainsi à faire enfin son entrée à l’Assemblée nationale et son chef Éric Duhaime n’exclut pas la possibilité de se présenter lui-même aux élections, a laissé entendre le porte-parole du parti.

Aux élections générales de 2022, le candidat conservateur Tarek Henoud est arrivé deuxième avec plus de 11 000 voix, mais M. Lefebvre a remporté presque le double.

Marc Bellemare s’est fait connaître à une autre époque pour sa croisade contre le « sans faute », le régime sans faute établi par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) : il couvre tous les Québécois victimes d’un accident de la route, qu’ils soient responsable ou non.

Élu député libéral en 2003 et nommé ministre de la Justice par Jean Charest, il démissionne en 2004.

Par ailleurs, ses allégations seront notamment à l’origine de la commission Bastarache en 2010-2011.

Il avait laissé entendre qu’il avait fait l’objet de pressions de la part de membres influents du PLQ pour la nomination des juges et qu’il avait été au centre d’un trafic d’influence.

Le juge Michel Bastarache a finalement remis en question la version de M. Bellemare. Il a conclu que le ministre n’avait pas subi de « pression colossale », mais que le système « ouvre la porte à la possibilité d’un favoritisme dans le choix des candidats ».

Le mode de nomination des juges a ensuite été réformé.