80 heures par semaine pour gagner le Smic, comment « vivre correctement », demande un éleveur

80 heures par semaine pour gagner le Smic, comment « vivre correctement », demande un éleveur
80 heures par semaine pour gagner le Smic, comment « vivre correctement », demande un éleveur
Publié le 19/11/2024 à 12h05

Écrit par Armelle Goyon

Mathieu Duplan, 25 ans, représente la quatrième génération d’agriculteurs de sa famille. Entre ses vaches limousines, ses moutons et ses cultures céréalières, il travaille 80 heures par semaine pour un revenu proche du Smic. Alors que la colère du monde agricole s’exprime à nouveau, le jeune éleveur s’est confié à 3 Occitanie.

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L’amour est dans le pré du Piémont Cévenol. A côté de ses vaches limousines, Mathieu Duplan, 25 ans, représente la quatrième génération d’agriculteurs de sa famille. Passionné par son métier, il travaille 80 heures par semaine sur sa ferme, mais ne gagne qu’un salaire minimum.

Chaque matin, on se réveille en se disant : « pourquoi ne pas aller faire autre chose ? Gagner sa vie, pouvoir vivre décemment de son travail», confier Mathieu Duplan, farmer.

Avec une soixantaine de vaches et 250 moutons, Mathieu Duplan est également céréalier. C’est une agriculture diversifiée.

Cette année, l’éleveur a été touché par la fièvre catarrhale du mouton. En septembre, il a perdu 15 moutons, soit environ 5 000 euros de perte sèche.

Ce que nous ne pouvons pas quantifier, ce sont les avortements sur des brebis gestantes et que nous n’avons pas pu vacciner. Cela signifie donc une perte d’agneaux. Nous ne pourrons pas vendre d’agneaux avortés. Et aussi, perte de moutons», poursuit le jeune agriculteur.

Augmentation des tarifs, concurrence déloyale, normes plus strictes que celles de l’Union européenne. La colère gronde depuis des mois. Le malheur continue dans les familles d’agriculteurs.

Pascal Duplan, le père de Mathieu, est également attaché à ses terres. Il vient de semer son blé pour l’année prochaine et il ne sait pas combien cela lui rapportera.

Peut-être qu’ils nous donneront 150 euros ou peut-être 300 euros, nous ne savons pas. Aujourd’hui, on ne sait pas… Par contre, on sait que les engrais sont trop chers, que le diesel est trop cher. Ce sont toujours des charges supplémentaires, c’est toujours plus cher, pour des revenus de plus en plus faibles.» confirmé Pascal.

Fatigués mais prêts à retrouver le terrain, le père et le fils comptent bien occuper le terrain pour se faire entendre.

Écrit avec Dalila Iberrakene.

 
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