Par
Matthieu Van Bellinghen
Publié le
19 novembre 2024 à 8h30
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Le repas des seniors de la ville de L’Aigle (Orne) a eu lieu ce dimanche 17 novembre. La salle Michaux était pleine. 265 personnes ont répondu à l’invitation du la mairie. À tel point que le personnel servant le repas gratuit était un peu débordé. Au menu, verrine et petits fours. Cassolette de Saint-Jacques en entrée, trou normand, magret de canard aux patates douces ensuite. Et puis fromage et dessert.
Nous avons fait durer le plaisir
Le service commença peu après midi. Mais avant de s’asseoir, ce dimanche réunion C’est le moment de prendre des nouvelles des personnes que vous n’avez pas vues depuis un moment. Le temps que tout le monde soit assis, il était plus de 13 heures. Et entre chaque service, Emily et Jérôme Ortet qui assurent des animations au chant, à l’accordéon et au clavier vous invitent à faire un tour sur la piste de danse.
Hubert et Annick sont infatigables. Ils se lèvent et rejoignent la piste dès que la musique démarre. Il a 85 ans, elle en a 78 ! Ces deux-là se sont retrouvés sur un rythme des années 80.
Le déjeuner est finalement servi à 15 heures. Le repas traditionnel des aînés est réservé aux personnes de plus de 71 ans et à leurs conjoints.
Michel Lasseur est assis en bout de table. «Je suis arrivé à L’aigle en 1962 à mon retour du régiment. Michel a passé deux ans Algérie avec le 19e régiment de cavalerie de combat. C’était un tireur de char. Ses parents étaient agriculteurs à Boucé. Il a trouvé du travail chez coopérative agricole a L’aigle. Il a ensuite travaillé dans l’alimentation du bétail. “Je me suis fait mal au dos, il n’y avait pas de chariots élévateurs à l’époque.” Il dit de L’Aigle : « Je m’y suis habitué, il y a tout ce qu’il faut et on est en paix. »
Le vice-président du club ARPA (Association des Retraités du Pays Aiglon) se réjouit de cette journée. Bernadette Maréchal connaît la restauration. Elle dirigeait le restaurant Le cygne » à L’Aigle entre 1967 et 2007 ! Elle regrette qu’aujourd’hui « les gens ne font plus les choses comme avant, ils se retrouvent moins ». Les choses ont beaucoup changé. Bernadette Maréchal se souvient de l’époque où son restaurant était un lieu de retrouvailles. L’une des spécialités du restaurant était la tête de veau. « Nous vendions 40 kg par semaine. »
“J’ai insisté pour venir”
Liliane Merliaud est ici pour la première fois. A 83 ans, c’est elle qui a tenu à pouvoir venir. “C’est moi qui ai appelé la mairie, ils m’ont dit qu’il n’y avait plus de place, et je voulais venir.” Liliane est arrivée à L’Aigle en 1986 en provenance de Saint-Etienne-du-Rouvray, près Rouen. Elle n’a plus jamais quitté la ville. « J’ai soigné les malades deAlzheimer. Et je ne regrette pas d’être venu à L’Aigle.
Liliane est veuve. Mais elle ne va pas danser. “Je me suis cassé le fémur lors d’une chute l’année dernière.” Une mésaventure qui aurait pu se terminer tragiquement. Liliane est restée allongée, incapable de se lever, pendant quatre jours chez elle avant que les secours ne soient alertés. Elle se souviendra longtemps de cette épreuve pénible. Mais aujourd’hui elle sourit à son grand âge déposé.
Comment pouvons-nous en accueillir davantage ?
François Guêmon plein d’énergie. A 85 ans il a un visage souriant. Cet ancien peintre en bâtiment est en excellente santé ! « Je fais du vélo », c’est peut-être son secret ? Il amène tout le monde à sa table. François est arrivé à L’Aigle en 1962. Il n’a plus jamais quitté la ville. Il vit toujours de façon indépendante dans son maisonroute de St Evroult où il s’occupe, entre autres, de son jardin et de ses dix arbres fruitiers.
Le « repas des seniors » a été un succès. Nos seniors adorent ces moments de rencontre et de fête. Quoi de plus normal ? LE maire se demande comment il va faire pour accueillir encore plus de monde l’année prochaine. L’Aigle compte 1.700 personnes de plus de 71 ans selon le dernier décompte.
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