“Il y a un air de déjà vu en France”, écrit Le monde, à Madrid, qui continue : « Révolte dans les campagnes : deuxième acte. » Les agriculteurs français ont relancé leur mouvement de protestation, onze mois après avoir bloqué les principales routes de France et obtenu d’importantes promesses du gouvernement précédent. Ce 18 novembre, selon la FNSEA, plus de 80 actions symboliques ont été organisées dans plusieurs localités allant du Var, dans le sud de la France, jusqu’au nord du pays, en prélude à un nouveau cycle de mobilisation.
Dans le viseur des agriculteurs : la signature imminente d’un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur – alliance économique latino-américaine – en négociation depuis plus de vingt ans, et qui devrait être finalisé d’ici la fin de l’année. Les manifestations prévues lundi 18 et mardi 19 novembre ne coïncident pas par hasard avec le G20 qui se réunit actuellement au Brésil.
« Le gouvernement français, explique toujours Le monde, connaît la capacité de mobilisation des agriculteurs et tente de calmer le jeu, surtout compte tenu de l’ampleur des manifestations de janvier.» En visite en Argentine, le président français a déclaré que la France ne signerait pas le traité tel qu’il est. Le site argentin Infobae rapports les mots d’Emmanuel Macron : “Nous ne croyons pas à l’accord préalable tel qu’il a été négocié.” Il est « très mauvais pour notre agriculture ».
Hexagone, explique Le journal, un autre quotidien espagnol, craint une concurrence déloyale de la part des géants agricoles d’Amérique du Sud, avec des coûts de