y aura-t-il une pénurie d’eau potable d’ici 2050 ? – .

y aura-t-il une pénurie d’eau potable d’ici 2050 ? – .
y aura-t-il une pénurie d’eau potable d’ici 2050 ? – .

Ce n’est pas parce qu’il a plu cette année qu’il n’y aura pas de pénurie d’eau potable dans un avenir proche. Le syndicat Eau 17 a lancé fin 2022 une étude pour évaluer « les besoins et les ressources pour 2035 et 2050 », avec en toile de fond une question : « L’eau potable peut-elle être un facteur limitant de développement ? » Les conclusions ont été présentées au comité syndical réuni à Saintes vendredi 14 juin.

Les projections construisent des scénarios plus ou moins pessimistes. D’une part, il y a une ressource décroissante. Dans une dizaine d’années, l’Eau 17 s’apprête à retrouver les conditions du millésime torride de 2022. Cet été-là, « nous cherchions des mètres cubes pour remplir les châteaux d’eau le matin », se souvient Hortense Bret, responsable du patrimoine et centre de perspective. Le syndicat a cependant réussi à surmonter l’obstacle.


Christophe Sueur et Didier Minot, président-directeur d’Eau 17, annoncent le lancement d’un groupe de travail pour travailler sur des solutions.

Philippe Ménard/SO

En vingt-cinq ans, le défi est plus grand. L’EPTB (établissement public territorial du bassin) du fleuve Charente prévoit de réduire les prélèvements de 20 à 40 %, alors que le fleuve reste un robinet essentiel. Les champs de capture proches de la côte risquent de se saliniser, ce que l’on appelle des « coins de sel ». En même temps, plus il fait chaud, plus la consommation d’eau augmente…

Les champs de capture proches de la côte risquent de se saliniser, ce que l’on appelle des « coins de sel ».

Personnel d’effort

L’étude distingue trois secteurs. Le plus menacé est le « système côtier ». En 2035, les calculs aboutissent à une ressource disponible située entre +6 300 m³ par jour, au mieux, et -300 m³ par jour, au pire. En 2050, tous les scénarios sont déficitaires, entre -10 000 et -24 000 m³/jour. Pour le territoire de Cara (communauté d’agglomération Royan Atlantique), le bilan est positif en 2035 (entre +18 000 et +11 400 m³ disponibles par jour), mais très fragile en 2050 (de +3 800 m³ au mieux à -6 700 m³ au pire). Le secteur « intérieur » reste positif (+56 000 m³/jour) dans tous les scénarios.

Le syndicat se veut rassurant. Selon lui, il est possible de parvenir à un équilibre mondial, si « les hypothèses globales se concrétisent ». Cela nécessite de « maîtriser la croissance démographique » et de « contenir la fréquentation touristique », car il faut digérer ce que l’on appelle « le pic du 15 août ». Il faut aussi inciter la population à réduire sa consommation personnelle.

Le coût de la technologie

Il existe d’autres paramètres. La qualité de l’eau, qui ne doit pas être altérée par des résidus de pesticides. La solidité des réseaux, pour limiter les fuites. On peut aussi réfléchir à des solutions technologiques : dessalement de l’eau salée, réutilisation des eaux usées pour des usages spécifiques, transfert d’eau de zones plus aisées (le sud du département, voire la Dordogne), mais chacune a un coût, et l’efficacité reste à déterminer. être prouvé.

“Il y a aussi ce que nous faisons en termes d’exportation et de vente d’eau aux villes qui consomment des milliers de m³ qui nous manqueront à terme”, ajoute le président Christophe Sueur. Il rappelle une nouvelle fois qu’il privilégiera ses adhérents de l’agglomération de La Rochelle, qui ont quitté l’Eau 17, si la ressource se tarit.

 
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