Après un doublé décisif, les Bleus sont éliminés de l’élite de la Billie Jean King Cup. Enorme déception pour Julien Benneteau et ses joueurs.
L’équipe de France féminine de tennis a perdu son barrage contre la Colombie (3-2) et a quitté l’élite de la Coupe BJK dimanche après sa défaite lors du double décisif à Sopo, près de Bogota.
Sans la N.1 française Diane Parry, blessée samedi après avoir remporté son simple, la paire française Clara Burel et Chloé Paquet s’est inclinée en 2 sets (6-3, 6-4), après les défaites en simple de Varvara Gracheva et Clara Burel contre La N.1 colombienne Camila Osorio.
Le week-end avait bien commencé avec Diane Parry en tête d’affiche de la sélection française dirigée par Julien Benneteau. Après deux matchs de rodage, elle a pris la mesure d’Emiliana Arango, trop tendre et défensive qui a encaissé six jeux de suite. Mais dès le premier match du deuxième tour face au 180e mondial, elle s’est effondrée, se tenant le genou gauche après avoir repris appui sur un ballon haut. Sanglée, elle a finalement repris la partie qu’elle a réussi de justesse à remporter 6-2, 6-4, visiblement diminuée.
Dimanche, elle a laissé sa place à Varvara Gracheva pour le troisième simple après que la Colombie ait égalisé par Osorio (63e), vainqueur de Burel (74e) en deux sets 6-4, 7-5. “Ça va, c’est plutôt rassurant sur mon état aujourd’hui par rapport à hier après le match et quand j’étais sur le terrain. Nous avons éliminé beaucoup de pistes assez sérieuses et je procéderai à des examens plus approfondis en France», a expliqué à l’AFP Diane Parry, disant qu’elle préférait donner à la France «un maximum de chances en mettant Varvara aujourd’hui, sûre qu’elle sera à 1 000% sur le terrain».
Mais Gracheva n’a rien pu face au leader colombien, investi d’une mission et finalement aligné dans le double décisif. La grande dame du week-end a dominé Gracheva en deux sets. Confirmant son break dès le sixième jeu (4-2), elle s’est envolée pour remporter le premier set, Varvara Gracheva montrant des difficultés à tenir les échanges sur la terre battue de Sopo, à 2.600 mètres d’altitude, en banlieue. de Bogotá.
La Colombienne a alterné les coups, varié son jeu au fil des échanges, et a servi pour le match. Condamnée à l’attaque, la Française a vu deux coups droits rester dans les filets mais a sauvé une première balle de match d’une accélération du revers sur la ligne. Elle a finalement décidé de saisir sa deuxième opportunité. Mais elle a encore une fois perdu son service, à 30-40 son smash facile est sorti des limites. Camila Osorio n’allait pas laisser passer cette seconde chance et s’impose finalement 7 jeux à 5, récupérant deux balles de break.
Tête en bas
Dos au mur dans le quatrième simple, Clara Burel a arraché dans la douleur la victoire face à Emiliana Arango, la Colombienne de 24 ans qui a progressé au fil des matches. Grâce à ses retours sur le deuxième ballon notamment (et les 11 doubles fautes d’Arango), Burel s’est finalement imposé en deux sets 7-5, 6-4.
Tout s’est joué en double, où Burel a finalement pris la place initialement prévue pour Gracheva, aux côtés de Chloé Paquet. La paire colombienne est mieux entrée dans le jeu, Emiliana Arango augmentant encore son niveau de jeu et surtout son service. Les Colombiens ont fait le break lors du quatrième match pour s’imposer 6-3. Solides, notamment sur le service de Paquet, les Français sont revenus par derrière dans le deuxième set pour mener 3-2, puis 4-2 en affrontant Osorio qui a lâché trois longs ballons après une double faute.
Mais Burel, encore trébuchant sur sa première balle, perdit immédiatement l’avance qu’il avait obtenue et la Colombie, sauvant deux balles de break sur son engagement, se reprenait à 4 avant de servir pour le match. Le premier ballon de match est resté coincé dans le filet. Le deuxième a été le bon sur un retour éclair de Paquet. Les Colombiens exultaient, les Français repartaient la tête baissée.