Malgré la colère qui ne cesse de monter dans le monde paysan, malgré les difficultés quotidiennes, Elsa Chastel, basée à Solaure-en-Diois (Drôme) tient bon. Et elle vient de se lancer un nouveau défi en participant au concours Miss France agricole.
Elle a déjà manifesté pour défendre sa profession et pourrait bien le faire à nouveau dans les jours et semaines à venir. Elsa Chastel, 21 ans, agricultrice basée à Solaure-en-Diois, fait partie de la nouvelle génération agricole qui, malgré les embûches, ne lâche rien : «J’ai toujours voulu faire ça depuis que je suis toute petite, car mes parents, mes grands-parents, mes arrière-grands-parents ont toujours été agriculteurs. Et c’était ainsi un choix évident pour reprendre l’exploitation familiale. J’ai fait un baccalauréat général, puis un BPREA (Certificat Professionnel de Chef d’Entreprise Agricole, ndlr) pour finir par m’installer en mars 2024 au Gaec avec mon père et ma compagne.« . The Gaec de la Trapanelle produit du raisin, des noix, des céréales, de la lavande et des légumes.
La diversification, indispensable pour s’en sortir
Alors le mouvement de mécontentement des agriculteurs reprend de la vigueur, Elsa ne nie pas les embûches. Mais face au problème, elle affirme que cela ne durera pas éternellement et qu’il faut s’adapter. La jeune femme a également apporté une touche de modernité et de diversification à son exploitation. “Ce que j’ai développé, c’est l’atelier maraîchage, qui n’existait pas à l’époque de mes parents, que je vends directement sur le marché. J’ai aussi sorti les noix de la coopérative pour les vendre directement, pour essayer de gagner plus de revenus. J’ai fait un atelier de transformation, où je transforme mes noix en chouchous, croquants et pâtisseries, pour essayer d’en tirer le meilleur parti.« Elsa a de l’énergie et des idées mais il y a quand même des petits moments de découragement : «Quand j’ai un peu de répit, je regarde ce que j’ai déjà fait jusqu’à présent, tout ce que j’ai apporté à l’opération et que ça a fonctionné. DONC, pourquoi ça ne continuerait pas à fonctionner ? ?« .
Un métier difficile qui motive toujours les jeunes
La jeune femme sourit lorsqu’on lui demande si beaucoup de jeunes de cet âge envisagent encore de faire son métier. “Il y a plein de jeunes qui le veulent. Nous par exemple dans le Diois dans le canton de jeunes agriculteurs, nous sommes environ 35nous avons tous entre 20 et 30 ans donc il y a des jeunes qui sont encore motivés ! C’est nous qui nourrissons quand même la France. Nous pouvons en être très fiers, les gens ont besoin de nous, alors n’hésitez pas à vous lancer« .
Pour faire connaître la profession, le concours Miss et Monsieurs France
Pour faire connaître sa passion au grand public, Elsa Chastel s’est également lancée dans un nouveau défi, le concours Miss Agricole France 2025une concurrence très sérieuse sur Internet. Pour l’instant, elle est la seule candidate dans la Drôme. Il y a aussi une candidate ardéchoise, elle s’appelle Lola Teillas, 19 ans, basée à Peaugres. Pour voter, il suffit de se rendre sur la page Facebook Miss et Monsieur Agri France, chercher le portrait de le candidat de la Drôme ou de le candidat ardéchois et mets un pouce bleu sous le message. Les gagnantes seront dévoilées sur Facebook le 14 décembre à partir de 20 heures lors de la soirée Miss France, c’est la tradition. En 2019, c’est une Drômoise, Clémentine Rigaud de Beaufort-sur-Gervanne, qui a été élue Miss France Agricole.