Jeudi, Fabien Galthié a affirmé que Matthieu Jalibert « continuera (avec l’équipe de France), s’il le souhaite ». Mais il a également ajouté : « Nous devons identifier des joueurs déterminés qui ont la capacité de traverser les bons moments comme les plus difficiles. » Un portrait composite qui, lorsqu’il prononçait ces mots, ne semblait pas correspondre à l’image qu’il se faisait d’un demi d’ouverture qui faisait pourtant le bonheur de l’UBB. Le jugement est évidemment très subjectif.
Plus prosaïquement, il est aussi possible que le staff se rende une nouvelle fois sur un banc à six avants et deux arrières pour affronter les Pumas. Un stratagème qui aurait débouché sur une nouvelle libération de Matthieu Jalibert. Alors que le joueur avait fait part de son manque d’enthousiasme à l’idée de faire des allers-retours pour rien, ce nouvel épisode aurait alimenté un feuilleton médiatique néfaste…
Fracture durable ?
Fort de la victoire des Bleus sur les Noirs, marquée notamment par la prestation très remarquable de Thomas Ramos, l’habituel latéral remplacé dès l’ouverture, Fabien Galthié peut s’en passer. Samedi soir, interrogé sur la prestation du Toulousain, dans lequel on lui faisait remarquer que sa décision avait été largement commentée, il a rétorqué avec une pointe d’ironie : « Ah bon, je n’ai pas remarqué. » Et après avoir dit tout le bien qu’il pensait de sa charnière, il a fait mine de s’interroger : « Qui a été élu homme du match ? » Thomas Ramos, évidemment.
Un peu plus tard, il ajoutait cet autre commentaire : « Nous essayons d’être justes dans nos compositions d’équipe : nous travaillons beaucoup. J’entends vos commentaires, mais nous les faisons toujours pour gagner. Sachez-le, nous essayons toujours de constituer la meilleure équipe possible. Nous pouvons nous tromper, mais c’est notre volonté. Rien d’autre. » Des propos qui résonnent comme une réponse aux débats suite à sa décision de ne pas mobiliser Matthieu Jalibert.