C’était attendu, le monde agricole a augmenté d’un cran la pression dans toute la France. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs 53 ont démarré leurs opérations en colère ce dimanche soir. Au centre des débats, les discussions en cours sur l’accord de libre-échange avec le Mercosur, entre la Commission européenne et les pays d’Amérique du Sud. L’appel à la mobilisation a été lancé par les principaux syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs, suivis par la Coordination rurale. En Mayenne, la FDSEA et JA 53 ont prévu une manifestation en deux temps.
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Des panneaux municipaux à nouveau visés
La date n’est pas choisie au hasard. Dès demain, le G20 se réunit à Rio, au Brésilune réunion de puissances où la question de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur pourrait être à nouveau abordée. Face à ce qu’ils considèrent comme un danger, les agriculteurs mayennais ont décidé de sortir du bois pour exprimer leur refus catégorique, mais aussi leur colère face aux promesses faites par le gouvernement Attal lors de la précédente mobilisation début 2024. »Les réponses sont difficiles à trouver alors que beaucoup d’entre nous traversent des situations difficiles. Nous attendons de toute urgence des mesures économiques et de trésorerie, une simplification administrative drastique et une cohérence européenne et mondiale.», écrivent les syndicats.
Premier pas. Ce dimanche soir, des dizaines d’agriculteurs rassemblés à l’entrée des villes de Mayenne et de Château-Gontier renommer les panneaux municipaux au nom des pays d’Amérique du Sud. La Mayenne devient « Brasilia », une autre enseigne se camoufle en « viande d’Uruguay ». “Préparez-vous à voyager en Amérique du Sud», a prévenu la FDSEA 53.
À Laval, le Pont de l’Europe bloqué ce lundi
Deuxième étape. Ce lundi, les convois agricoles mayennais convergeront vers Laval. Objectif, bloquer le Pont de l’Europe. “Comme pour bloquer les importations de produits qui ne répondent pas à nos normes», expliquent les syndicats. La mobilisation pourrait s’intensifier dans les prochains jours si l’accord est accepté par la Commission européenne.
