En juin 2010, je me suis retrouvé militant bénévole à temps plein dans un local qui était autrefois un restaurant shish-taouk, situé sur le chemin de Chambly dans le comté de Vachon.
La campagne venait d’être lancée, je ne connaissais personne dans cette circonscription lorsqu’un homme aux yeux bleus perçants est arrivé. Il me montre du doigt et me dit : « Toi, rends-moi cette chambre feng shui ».
Adoption
C’est ainsi que j’ai rencontré Karl Blackburn, le directeur général et organisateur en chef du PLQ, qui, avec son humour typique d’un gars de Roberval, venait de m’adopter au sein de l’équipe électorale. J’en ai été ravi.
Depuis lors, Karl a mené de nombreuses campagnes, en a remporté plusieurs et en a perdu quelques-unes. Il a fini par quitter le PLQ, mais le PLQ ne l’a jamais quitté, ni ceux qu’il y a rencontrés. Sa force réside dans sa capacité à entretenir son réseau, à soigner ses amitiés et à défendre ses principes.
Un vrai
Parmi tous les noms qui circulaient depuis plusieurs semaines pour la direction libérale, il était le seul, ou presque, à ne soulever aucun doute sur la force de ses racines libérales.
Après des années passées dans le secteur privé et à la tête du management, un retour aux sources, là où tout a commencé, a considérablement bouclé la boucle. Mais il allait devoir se battre, car d’autres candidats de qualité semblaient également tâter le terrain.
Cependant, lundi dernier, Karl a annoncé qu’il devrait renoncer à la course à la direction, les médecins lui ayant diagnostiqué un cancer de la prostate.
Je ne m’inquiète pas pour Karl ; Le cancer a choisi la mauvaise personne à attaquer. Mais une fois de plus, je vois à quel point la vie peut être cruelle : ce nouveau grand-père, ravi de ses petits-enfants, plein de projets, se retrouve à devoir lutter contre ce fléau et à mettre entre parenthèses de nombreuses opportunités rêvées. . C’est injuste.
