Visiblement, Revolut est pressé. Très pressé même. En mars dernier, nous rapportions que la néobanque annonçait avoir séduit trois millions de clients en France. Huit mois plus tard, ce chiffre s’élève désormais à quatre millions. Une croissance encore plus rapide que celle anticipée par l’acteur britannique, qui évoquait à l’époque une croissance de 100 000 clients supplémentaires par mois. Le taux d’acquisition est désormais d’environ 150 000 nouveaux utilisateurs mensuels. Revolut confirme ainsi sa position de redoutable challenger des établissements bancaires traditionnels en France. D’autant que ses récentes performances placent la banque en ligne en tête des applications bancaires les plus téléchargées en 2024, devant des acteurs confirmés comme BoursoBank et Crédit Agricole.
La France, un marché prioritaire
Pour asseoir sa notoriété auprès du grand public français, Revolut affirme avoir déployé une stratégie marketing multiforme. La néobanque a ainsi pu nouer d’importants partenariats stratégiques, notamment avec la NBA. Elle s’est également associée à des influenceurs de premier plan comme Léna Situations et Squeezie. Cette approche résolument moderne pour une banque, combinée aux traditionnelles campagnes d’affichage et de télévision, a considérablement renforcé la visibilité de Revolut en France.
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Le marché français représente désormais le deuxième marché pour Revolut en termes de chiffre d’affaires et de croissance, juste derrière son Royaume-Uni natal. Une position qui justifie l’engagement d’investissements massifs. Le mois dernier, la néobanque a annoncé une enveloppe minimale d’investissement de 100 millions d’euros pour le marché français. Antoine Le Nel, directeur croissance et marketing de la marque, ne semble pas satisfait de la bonne tendance actuelle et se montre encore plus ambitieux lorsqu’il déclare « nos investissements portent leurs fruits en France, mais nous n’avons pas encore atteint notre vitesse maximale d’acquisition. »
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Des dents qui grattent le sol
Toujours selon l’enseigne, l’année 2025 s’annonce encore plus ambitieuse, avec la mise en place prévue du Livret A ainsi que le développement des prêts immobiliers. Ces nouveaux produits viendront compléter une offre déjà étendue. L’objectif de Revolut est évidemment de se positionner encore plus comme une alternative crédible aux banques traditionnelles. Car avec sa croissance rapide, Revolut se positionne désormais comme un concurrent sérieux des acteurs établis du marché bancaire français. Toutefois, si la néobanque compte aujourd’hui 4 millions de clients en France – sur plus de 45 millions de clients dans le monde –, elle reste tout de même derrière BoursoBank et ses 6,5 millions d’utilisateurs. Cependant, le rythme de croissance de Revolut laisse penser qu’elle pourrait bientôt concurrencer l’actuelle banque en ligne préférée des Français. La néobanque vise également un objectif ambitieux de 20 millions de clients d’ici 2029.
Un compte d’épargne rémunéré
Elle ne compte donc pas s’arrêter là et mise sur la diversification de ses services pour poursuivre sa croissance. Ainsi, quelques jours avant d’annoncer son nombre de clients français, Revolut avait dévoilé un nouveau compte d’épargne avec rémunération journalière destiné au marché français. Sumeria avait déjà dressé un tel bilan en mai dernier. Mais cela reste suffisamment rare pour que nous le mentionnions. D’autant que cette épargne payante réalisée chez Revolut propose une fonctionnalité assez unique : une rémunération journalière. En effet, contrairement aux comptes d’épargne traditionnels qui calculent les intérêts tous les quinze jours, Revolut paie des intérêts tous les jours ! Quant aux taux d’intérêt, ils varient de 1% à 3,25% brut annuel, selon la formule choisie par le client. Enfin, le montant maximum autorisé sur ce compte est de 100 000 euros. Rappelons que celui du Livret A n’est que de 22 950 €.
Enfin, pour promouvoir ce nouveau produit, Revolut propose une offre promotionnelle : tous les nouveaux clients s’inscrivant entre le 24 octobre et le 30 novembre 2024 bénéficieront d’un taux de 3,25% brut, quel que soit leur forfait, jusqu’en mars 2025.
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