Bruno Retailleau entend faire la guerre trafic de drogue. Invité du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, le ministre de l’Intérieur s’est longuement exprimé sur le sujet. “Je pense que nous arrivons à un point critique”estime-t-il, mettant en avant un récent déplacement à Marseille, ville particulièrement touchée par ce trafic, qui « s’est répandu sur tout le territoire ».
«C’est une menace pour nos institutions et pour la démocratie», dit-il. « Mon objectif à court terme est de réarmer la France. J’ai fait une comparaison avec le terrorisme : il y a dix ans, la France était surprise par le terrorisme, cette année, nous aurons déjoué une dizaine d’attentats. Nous nous sommes réarmés. C’est ce que nous avons fait sur le terrorisme, avec. un parquet national, avec des outils de renseignement, avec de nouvelles lois, un arsenal législatif. Demain, il y aura peut-être d’autres attaques. Mais croyez-moi, nous sommes réarmés. Les enquêteurs m’ont dit : “Nous ne jouons pas à armes égales avec les trafiquants de drogue”. Je veux leur donner des armes efficaces.»
« Un joint, un rail de coca, c’est être complice de ces assassinats »
Le ministre de l’Intérieur veut aussi cibler les usagers de drogues : « S’il y a une offre, c’est parce qu’il y a du monde. Un joint, un rail de coca, c’est se rendre complice de ces assassinats. Ça a le goût des larmes, ça a le goût du sang.»
Il se veut donc « intransigeant », expliquant son ambition de mettre en place des amendes forfaitaires pour les délits « parce que, sinon, les tribunaux ne pourront pas traiter de masse », qui en réalité existe déjà. Répondre à la proposition du Rassemblement national sur d’éventuelles sanctions courtes imposées aux consommateursBruno Retailleau estime que cela « n’est pas responsable », compte tenu du manque de place dans les prisons.
Selon lui, il faut aussi agir dans les prisons pour lutter contre le trafic de drogue, notamment avec « des sortes de quartiers de haute sécurité où l’on place les gens, comme on place les terroristes dangereux, dans une situation où ils sont totalement isolés, sans aucune possibilité ». communication.” Cela servirait donc à « mettre hors d’état de nuire les individus condamnés à de lourdes peines et qui poursuivent leurs activités criminelles depuis les prisons ». «C’est un véritable scandale», s’est-il exclamé.
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