l’essentiel
Lors de l’assemblée générale de l’AMR46 à Miers, élus et sénateurs ont débattu des défis cruciaux auxquels sont confrontées les communautés rurales, notamment la santé, l’éducation et le financement local.
Samedi 9 novembre à Miers, une vingtaine de maires ont participé à l’assemblée générale de l’Association des Maires ruraux du Lot (AMR46). Le président Alain Mathieu, maire de Flaujac, remercie les participants pour leur présence, le sénateur Jean-Marc Vayssouze-Faure pour sa venue et Caroline Mey-Fau, maire de Miers pour avoir prêté la salle. Il rappelle les objectifs de l’AMR, sa défense des communautés rurales et son engagement à représenter les positions des élus ruraux dans les instances locales et nationales : « Nous sommes là pour faire valoir nos points de vue. Il existe des lois favorables, d’autres moins, comme la loi NOTRe qui pourrait se justifier en milieu urbain mais peut-être moins en milieu rural. »
Le sénateur, président de l’Association des maires et élus du Lot souligne : « Je suis très attaché à nos 36 000 communes. Nous devons travailler ensemble. Je suis là pour vous écouter. Les petites communes seront impactées par le futur projet de loi de finances. Il faut alerter les citoyens. Nous sommes ici pour défendre la fonction publique. »
Un décret interdisant de tomber malade…
La santé rurale a été le premier point de l’ordre du jour discuté. Patrick Charbonneau, maire de Lamothe-Fénelon, rappelle les difficultés d’accès aux soins, la baisse de l’enveloppe financière des hôpitaux et la pénurie actuelle de médecins généralistes.
Un long débat, animé en partie par Jean-Luc Vallet, maire de Brengues, ancien médecin, et Thierry Chartroux, vice-président chargé de la santé de Cauvaldor, a montré qu’il était difficile pour les maires de trouver eux-mêmes des solutions à ces problèmes, même si des initiatives existent actuellement (centre de santé, formation option santé dans les lycées…). Rédiger des décrets interdisant d’être malade ou porter plainte contre l’État pour mise en danger de la vie d’autrui ont été des propositions soulevées.
Autres défis cruciaux
Le recrutement des secrétaires de mairie, la fragilité des écoles du fait de la baisse des effectifs, la ligne POLT, la loi Zan (zéro artificialisation nette) étaient alors sources de discussions.
Le rapport AMR 46 présenté par le trésorier Jacques Virole, maire de Labathude, indique une augmentation de 20% des adhérents en 2024 et des finances positives. Le sénateur conclut avec véhémence sur le projet de budget et le manque de confiance de l’État à l’égard des élus locaux, qui pourtant ne coûtent pas cher et travaillent en bonne connaissance du territoire et de leur commune.
Vincent Labarthe, président du Grand Figeac, évoque le bon équilibre entre commune et intercommunalité, qui permet au territoire de se développer. Avant d’inviter les participants à partager un verre d’amitié, Caroline Mey-Fau remarque : « A l’heure où l’on assiste à une recentralisation, la France est un pays de décentralisation où les communes doivent avoir des marges de manœuvre. »