Par
Antoine Groult
Publié le
17 novembre 2024 à 10h35
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SAMEDI 16 novembre 2024 à Isigny-le-Buat, dans le Sud Manche, le adversaires au projet de serre à tomates défilé dans la ville avant de partir devant le bâtiment de la serre.
Pour rappel, leune entreprise veut agrandir ses serres de 20 hectares. Le préfet a autorisation environnementale refusée en raison de l’insuffisance des mesures de compensation.
“Nous n’en voulons pas”
La Confédération paysanne a organisé la manifestation avec le soutien de « Stop Tomates », un collectif qui a fait connaître ce projet au grand public. Aurélien Marion, de la Confédération paysanne, a symboliquement porté la casquette de PDG d’Agrocare, la multinationale néerlandaise propriétaire des Serres du Buat pour présenter le projet avec dérision. « L’objectif est d’atteindre 1 000 ha de serres chauffées. Pour cela, nous avons souhaité fusionner et acquérir des groupes. »
Un cercueil, une faucheuse et un brancard ainsi que des croix ont été apportés pour l’occasion pour dénoncer « la mort des légumes frais ». Par ailleurs, on pouvait lire les pancartes « agrocarnage », ou encore « scandale agricole, social, écologique ».
Odile Marqué, qui habite à 150 mètres du chantier, a été l’une des premières à alerter sur ce projet.
« Ce sont des serres de 7 mètres de haut. On nous dit que nous allons mettre un talus de 3 mètres de haut. Nous n’avons pas besoin de serres et de manger des tomates toute l’année. Nous n’en voulons pas. »
« Des projets meurtriers »
Nassima Sabir, maraîchère à Guiberville, estime que ce projet met en concurrence les petits producteurs. « Ils vendent des tomates à des prix cassés. Nous vivons une crise climatique. Il ne fait aucun doute qu’Agrocare et l’agro-industrie prendront en charge le maraîchage et obtiendront le monopole de la tomate. »
« Il faut rester vigilant car il y aura une nouvelle autorisation qui va être déposée. Il faut rester mobilisé. Nous sommes contre ces projets meurtriers. Il est hors de question de bétonner les sols pour produire de la nourriture. Notre combat est légitime et urgent pour préserver nos agriculteurs, nos sols et nos savoir-faire. »
Plusieurs élus ont également rejoint le mouvement, des élus écologistes, Miloud Mansour, le maire de Carolles : « Nous sommes présents pour le bien-être des citoyens et de la nature en faisant des choix cohérents pour notre avenir. Nous devons défendre les agriculteurs et les consommateurs. » A noter la présence de Julie Ozenne, députée de l’Essonne, originaire de la Manche Sud, du maire de Grippon, Guillaume Hédouin élu de la région, et du député européen David Cormand.
Les opposants se sont rendus sur le site du projet avant de se diriger eux-mêmes vers les serres. Les opposants ont pu se rendre devant le bâtiment. Ils ont collé des autocollants sur les serres de tomates et écrit « A bas l’agro-industrie » sur le bâtiment de la serre. Ils sont ensuite retournés en ville pour un moment festif et convivial.
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