« Si on veut que le personnel reste à Périgueux (Dordogne). Car les deux syndicats ont appelé à la grève dans les hôpitaux privés, débutée la veille à 20 heures.
Au cœur de la colère : l’amendement 33. En 2022, une négociation a été engagée entre le patronat et le ministère de la Santé : l’objectif est de rapprocher les salaires du privé de ceux du public. Un accord (amendement 33) a été conclu le 15 mars 2023 « et soutenu par toutes les chambres patronales », rappellent l’Unsa et la CFDT.
Le problème est que cette décision, qui devait s’appliquer à partir du 1er janvier 2024, ne l’est toujours pas. « Nous sommes surpris par les délais anormalement longs », clament à l’unisson les syndicats.
Un problème d’argent
Pascale Slagmolen, pour l’Unsa, pointe un problème : « Le financement ministériel de 100 millions d’euros n’est pas suffisant. Les entreprises demandent des montants supplémentaires. Mais ils font du profit, comme Korian, et n’augmentent pas les salaires du personnel. Nous pensons que la rémunération doit suivre maintenant. D’autant plus que les accords ont été signés, donc on attend d’eux qu’ils respectent les accords. On a l’impression que les entreprises voudraient que l’État paie pour tout. »
La grève, à l’échelle nationale, est illimitée. Mais on sait combien il est difficile pour les soignants d’arrêter leur travail : « Le travail est fait, même si nous manquons d’effectifs », assure Astrid Viry, pour la CFDT. Les soignants sont fatigués, nous sommes retenus par l’émotion. »
