«Les petits arrangements personnels ne m’ont jamais intéressé»

«Les petits arrangements personnels ne m’ont jamais intéressé»
«Les petits arrangements personnels ne m’ont jamais intéressé»

Élue à la ville d’Alès et conseillère départementale, Léa Boyer (Les Républicains) se présente pour la troisième fois consécutive aux élections législatives dans la cinquième circonscription du Gard. Elle évoque l’actualité au sein de son parti politique, ses ambitions de campagne et son programme.

Objectif Gard : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter pour la troisième fois aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet ?

Léa Boyer : Je suis engagé depuis 2017 dans la cinquième circonscription du Gard. À chaque élection, je suis le candidat de la droite. Je connais ce territoire pour y avoir fait campagne. Je connais les enjeux pour y exercer mes fonctions d’élu également. Au lendemain de la dissolution, il était pour moi une évidence d’être candidat. Ce n’est pas dans les moments difficiles qu’une personnalité politique doit se dérober. Aujourd’hui, tous nos repères disparaissent, mais je suis toujours là. Avec les mêmes valeurs, la même façon de penser et cette envie de défendre notre territoire.

Comment expliquez-vous votre attachement à cette circonscription ?

J’aime ce territoire car j’y suis née, j’y ai grandi et aujourd’hui, j’y construis ma vie de femme. C’est un territoire qui possède de nombreux atouts, qu’il faut protéger. Je suis convaincu que ce n’est pas un parachuté qui saura défendre nos traditions comme les courses de côte, les traditions taurines, la chasse, les vases d’Anduze, mais aussi tout ce que ce territoire a à nous offrir culinairement !

« Il est clair que la décision d’Eric Ciotti est une décision personnelle. Et je ne le partage évidemment pas, je le condamne même.»

Léa Boyer, candidate LR aux élections législatives dans la cinquième circonscription du Gard

En tant que candidat Républicain, comment vous positionnez-vous face aux divisions internes de votre parti dont, rappelons-le, son président Eric Ciotti avait déclaré il y a une semaine vouloir s’allier au Rassemblement national. ?

Force est de constater que la décision d’Eric Ciotti est personnelle. Et je ne le partage évidemment pas, je le condamne même. Si depuis 2017, je n’ai pas changé de camp, ni accepté aucune alliance, ce n’est pas maintenant que je vais le faire. Je suis un élu de droite, et c’est aussi ce qui fait mon parcours. Pour avancer, j’ai besoin de croire en ce que je fais, et les petits arrangements personnels ne m’ont jamais intéressé.

Parmi les Ciottistes, Emmanuel Espanol. Visiblement, le Républicain a choisi de s’allier au Rassemblement National pour se présenter contre vous, dans la cinquième circonscription…

Les Cévennes méritent mieux ! Ce samedi, on découvre un candidat du Rassemblement national, investi, même si personne ne le connaît. Ce lundi matin, le RN retire son soutien au premier candidat pour le second. La deuxième ? Une énarque parisienne. Il est temps de dire stop ! Nous n’avons vraiment pas besoin d’un parachutage sur le Cinquième District ici. Si ce monsieur souhaite une visite guidée, nous savons comment le faire, mais nous représenter, c’est non. Le candidat de droite, c’est moi, comme je le suis depuis 2017. Je compte donc sur les électeurs pour faire le bon choix et voter pour moi !

Nicolas Sarkozy et Léa Boyer. • Photo DR

Plus que deux semaines pour faire campagne, jusqu’au 30 juin. Comment allez-vous mener cette campagne unique et convaincre les électeurs ?

Une nouvelle campagne c’est vrai, mais comme je l’ai déjà mentionné, je ne suis pas nouveau sur le territoire. Les gens me connaissent, je vais souvent à leur rencontre, à l’heure où tous nos repères semblent disparaître, je crois qu’il est important de continuer à être soi. Je suis un élu de base, je comprends leur déception face aux récents événements politiques, mais je sais qu’ils savent aussi reconnaître ma constance et ma présence à leurs côtés au quotidien. D’autant que je suis très accessible sur tous les réseaux sociaux.

« Quand on aime son territoire, on le défend ! »

Léa Boyer, candidate LR aux élections législatives dans la cinquième circonscription du Gard

Pouvez-vous présenter les grandes lignes de votre programme ?

Je veux avant tout être un député disponible et présent dans la région. Les électeurs doivent pouvoir rencontrer leur député. Récemment, j’ai fait quelques immersions en entreprises, elles m’ont apporté beaucoup de connaissances sur les enjeux et je souhaite continuer dans ce sens pour faire des propositions législatives enfin adaptées à nos problématiques quotidiennes. Nous avons un vrai problème dans les Cévennes, la question de l’eau ! Les épisodes cévenols sont connus, mais nous n’avons toujours pas de solution pour stocker l’eau lorsque la canicule frappe chaque année, notamment pour nous agriculteurs. La piste 2 x 2 est un fichier attendu de tous. Et un projet qu’il faut défendre car l’ouverture y a lieu. Les enjeux de santé qui sont aujourd’hui au cœur des réflexions de l’Agglomération d’Alès, la protection de l’environnement sont des sujets qui me tiennent à cœur. Quand on aime son territoire, on le défend !

Léa Boyer. • Image d’archiveYannick Pons

Vous avez une nouvelle fois choisi François Granier, maire de Montmirat, comme remplaçant. Une évidence pour vous ?

François Granier est maire d’une commune de 416 habitants. Nous avons déjà réalisé une campagne de terrain il y a deux ans. Il a les mains sales et connaît les problèmes de ces citoyens et des municipalités en général. Nous partageons ce goût de l’engagement envers les autres. Alors oui, c’était une évidence de revenir ensemble sur cette campagne.

“Le député sortant Michel Sala, je ne l’ai jamais vu sur le territoire, aux commémorations, dans les grands rendez-vous qui nous tiennent à cœur.”

Léa Boyer, candidate LR aux élections législatives dans la cinquième circonscription du Gard

Parmi les candidats qui vous font face, Michel Sala, le député sortant du Front populaire, élu en 2022 lors des dernières législatives. Quel type d’adversaire est-il pour vous ?

Le député sortant Michel Sala, je ne l’ai jamais vu sur le territoire, aux commémorations, dans les grands rendez-vous qui nous tiennent à cœur. Et surtout, de nombreux maires ne l’ont jamais vu. Il est contre tout ! Même la dérivation Saint-Christol-lez-Alès, essentielle à notre territoire, Michel Sala est contre. Cela semble fou, mais c’est une réalité… Nous sommes à un moment important de notre histoire. Alors que les extrêmes se font face et que les arrangements politiques sont en bonne voie, une autre voie est possible. Faites confiance à une personne de la région engagée à défendre vos causes. À quelqu’un qui n’a pas changé d’avis depuis 2017. Votez pour quelqu’un qui a le courage de ses convictions !

 
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