AC Paris 15ème, plus petit qualificatif francilien mais plus grand en nombre de licenciés

AC Paris 15ème, plus petit qualificatif francilien mais plus grand en nombre de licenciés
AC Paris 15ème, plus petit qualificatif francilien mais plus grand en nombre de licenciés

Ce mercredi 13 novembre en début d’après-midi, plus d’une centaine d’enfants âgés de 6 à 8 ans se retrouvent aux quatre coins du terrain synthétique du stade Charles-Rigoulot (Paris 15e) participant à différents ateliers. Une vingtaine d’éducateurs donnent leurs consignes pour chaque exercice. La plateforme est bien remplie de parents qui suivent attentivement la formation de leur progéniture.

Il y a une dizaine de jours, l’Athletic Club Paris 15e (ACP15) déposait sa 1608e licence. C’est le 2ème club français en nombre de licenciés derrière le Paris Atlético (1 756). Une belle prouesse compte tenu des difficultés en termes d’infrastructures pour la quasi-totalité des clubs intra-muros parisiens. L’ACP15 ne déroge pas à la règle. Les licenciés se répartissent entre le stade Charles-Rigoulot, situé Porte Brancion, où le club occupe 80% des créneaux disponibles, le stade Porte de la Plaine et celui de Suzanne-Lenglen, terrain de jeu sur le boulevard d’Issy-les-Moulineaux. .

« Nous refusons toutes les demandes de permis depuis la mi-septembre », reconnaît le président fondateur Florian Geneston (40 ans). Nous ne pouvons pas travailler correctement si nous avons trop de joueurs. Si on avait accepté tout le monde, on serait le premier club français. Le terrain nous ralentit. Je suis certain que nous dépasserons les 2 000 dans les 3 ou 4 prochaines années. C’est notre objectif. »

Une belle réussite pour le club qui fête cette année ses 20 ans. L’histoire de l’AC Paris 15ème n’a commencé qu’en 2004 grâce à plusieurs amis. « Quand j’étais au lycée Buffon, tous nos amis passaient par le périphérique pour jouer à l’ACBB, à Issy-les-Moulineaux ou à Montrouge. On a vu des ossements de 5-6 joueurs du 15e arrondissement dans certaines catégories de ces équipes, raconte Florian Geneston. Je me suis dit que c’était dommage de ne pas proposer quelque chose ici. Nous avons senti le potentiel. Nous avons eu l’idée de réaliser un projet à long terme. »

« Nous dépasserons les 2 000 licenciés d’ici 3-4 ans »

Alors que l’autre club du 15e arrondissement (240 000 habitants), l’OP 15, était en perte de vitesse, l’ACP15 voit le jour en septembre 2004. A l’époque, il n’y avait qu’une seule équipe seniors au maximum. niveau départemental bas (D6) composé d’une vingtaine de diplômés. L’ACP15 accueille des jeunes dès 2008 et s’agrandit : 212 licenciés en 2009 puis 489 quatre ans plus tard et 796 en 2019 avant les 1 608 aujourd’hui.

« On se rapproche d’un club comme Paris 13 Atlético (National) par rapport à nos moyens. Ce sont eux qui ont ouvert la voie en démontrant que tout est possible. “C’est un exemple à suivre”, a déclaré le président parisien. Pour encadrer les jeunes, l’ACP15 a misé sur le recrutement massif d’éducateurs, au nombre de 120 cette saison. « L’avenir d’un club, ce sont les jeunes ! », appuie Florian Geneston. Grâce aux cotisations mais aussi à une entreprise chargée de rechercher des sponsors dans le 15e arrondissement, ces derniers peuvent compter sur un budget important (700 000 €) pour rémunérer les éducateurs et financer une partie de leur diplôme.

«On leur propose même une aide aux devoirs»

C’est le cas de Christopher Sylva Brito. Le jeune gardien (22 ans) de l’équipe phare est éducateur au club depuis l’âge de 14 ans. Il est responsable du football à 8 (U10 à U13), des gardiens toutes catégories et adjoint des seniors féminines. en R3. “C’est génial, le club grandit d’année en année”, dit-il. C’est un plaisir de me retrouver ici. Le rôle des éducateurs est ici essentiel. Nous essayons de sensibiliser les jeunes, nous les encadrons et nous leur proposons même de l’aide pour leurs devoirs. Nous mettons également l’accent sur l’attitude et le comportement. Il est essentiel d’être exemplaire sur et en dehors du terrain. »

Il est 18 heures. La température avoisine les 5°. Au chaud, dans le cossu du club-house attenant au terrain synthétique, Irène suit les entraînements de son fils Matteo (10 ans) et de sa fille Ana (13 ans). « C’est un club très familial », raconte la maman habitant Vanves. Les éducateurs sont très accessibles et disponibles. L’espace de vie pour attendre nos enfants est génial. On peut manger et les voir tout en discutant avec d’autres parents. Cela crée un lien. »

« Il y a de tout dans ce club et surtout de bons éducateurs », vante Mohamed Bouaré (14 ans), élève de 3e qui évolue avec les U16. Je suis ici depuis 6 ans. Il y a une bonne ambiance, on se respecte tous et on s’encourage mutuellement. J’aime l’école et le football. Il est important de savoir gérer les deux. »

Ce samedi, deux bus de 50 personnes, ainsi que de nombreux véhicules, se rendront à Calais pour soutenir l’équipe drapeau (R2), Petit Poucet Île-de-, qui participe pour la 2e fois au 7e tour de la Coupe de France. dans son histoire. « Nous allons jouer pour la première fois hors d’Île-de-France », savoure Christopher Sylva Brito. On va tout donner pour se qualifier pour les 8èmes tours. En termes de visibilité, la Coupe de France est une vitrine exceptionnelle et un vecteur de communication. Nous sommes connus pour notre nombre de licenciés mais nous souhaitons aussi l’être pour la qualité de notre équipe de football. » C’est bien parti.

 
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