Officiellement, deux voies sont encore possibles pour la gauche en vue des élections municipales de 2026 à Paris. La première est simple et clairement définie : Anne Hidalgo se déclare volontaire pour un troisième mandat et sa candidature s’impose a priori sans débat. Si aux élections municipales de 2020 la base de la maire semblait encore fragile, quatre ans plus tard elle revêt une toute autre aura, nourrie par le succès des Jeux olympiques et paralympiques et la transformation de plus en plus évidente de la capitale. . Seuls les écologistes, fidèles à leur ligne indépendantiste, ne se rallieront pas automatiquement.
La deuxième voie, celle d’une non-candidature du maire sortant, est encombrée de fourrés politiques et pleine d’incertitudes. Depuis sa réélection en 2020, cette voie a toujours semblé la plus probable, Anne Hidalgo ayant laissé entendre que son second mandat serait son dernier, hypothèse renforcée par son échec à la présidentielle de 2022, où elle avait recueilli 1,75 %. des voix. Mais rien n’a jamais été fait explicitement et, à moins d’un an et demi des élections municipales, les élus de la majorité parisienne piétinent en attendant que leur leader fasse le premier pas dans l’un ou l’autre sens. .
On est donc toujours obligé de lire entre les lignes et d’interpréter les signaux implicites envoyés par chacun. Le dernier en date, les trois mots lâchés par Rémi Féraud, sénateur socialiste de Paris, ancien maire du 10e quartier et fidèles parmi les fidèles d’Anne Hidalgo, en parisien et à tous ceux qui ont demandé confirmation : «Je me prépare. »
Maintenir l’unité rose-rouge-vert
Mais quand même ? “Ce n’est pas à moi de parler”se borne à dire celui qui a suivi dans le sillage d’Anne Hidalgo dès la campagne de 2014. Surtout, il ne faut pas offenser ni contraindre la conseillère en chef qui, d’ailleurs, n’a pas fait ce petit pas en avant, ce qui pourrait laisser penser que c’est elle qui l’a poussé. “Quand on ne se représente pas, il faut préparer sa succession et celui qui l’approuve le plus est Rémi Féraud”confirme Patrick Bloche, premier adjoint au maire, et l’un des rares à ne pas lorgner sur sa position. Mais ne pensons pas que les dés sont jetés, “Anne Hidalgo veut se donner la liberté de choix”assure-t-il. Profitez du luxe d’être « position de force » après les Jeux avant de confirmer formellement sa décision, qui serait déjà prise depuis un moment.
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