La coalition dite « Arizona » regroupant la N-VA, le Vooruit et le CD&V côté flamand et le MR ainsi que les Engagés côté francophone est bien éprouvée. Il s’agirait également d’une coalition dite « miroir », identique entre le gouvernement fédéral et les Régions flamande et wallonne, où des discussions sont en cours. Bart De Wever rencontrera à nouveau mardi après-midi ses homologues du CD&V Sammy Mahdi et du Vooruit Melissa Depraetere, tant pour le volet flamand que fédéral. Mais la partie est loin d’être gagnée.
Les négociations s’annoncent difficiles compte tenu du contexte budgétaire. La N-VA avait précisé, lors de la nomination de son leader, que l’informateur travaillerait sur la base des chiffres du comité de suivi.
Georges-Louis Bouchez, les poètes, les bobos et les élites
Par ailleurs, les centristes et le Vooruit ont déjà mis en garde contre les économies qui seraient réalisées sur le dos de la santé… tandis que le MR et la N-VA ont dans leur programme de limiter drastiquement la croissance budgétaire dans ce secteur. Et la question de savoir qui occuperait le poste de ministre de la Santé serait également sur la table.
Enfin, la question de l’institutionnel, chère à la N-VA, divise. « Si c’est pour créer le confédéralisme, ce sera sans nous », préviennent déjà Les Engagés.
Sur le plan socio-économique, la balle semble être dans le camp du Vooruit. Dès mercredi soir, l’homme fort des socialistes flamands, Conner Rousseau, a déclaré que les chances de son parti d’entrer dans cette configuration de coalition fédérale étaient « minces ». Il a ciblé les économies dans les soins de santé et la nécessité de taxer les riches.
Dans les rangs libéraux, on pointe un « manque de clarté » de la part du Vooruit. « Si le Vooruit veut tout bloquer, il doit l’expliquer à l’électeur. Veut-il que le PS soit impliqué ? » s’est demandé Georges-Louis Bouchez dimanche sur VTM.
