Dans un communiqué Jean-Baptiste Michon insiste sur le caractère apolitique de la CAPEB 2A, affirmant que l’organisation n’a pas vocation à favoriser un candidat en particulier. Il attend cependant des candidats qu’ils intègrent dans leurs programmes la dynamique nécessaire à l’intérêt général. « La dissolution de l’Assemblée nationale met à mal notre capacité collective à faire face aux différentes transitions décisives pour l’avenir de notre société »déclare-t-il.
Le président rappelle l’importance du projet de loi de simplification de la vie économique, qui comprenait des mesures significatives pour les artisans, comme la suppression des obligations administratives et la facilitation de l’accès aux marchés publics. “La simplification du diplôme RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et son accès à la VAE étaient attendus avec impatience par les entreprises de construction artisanale”, ssouligne Michon. Ces réformes sont essentielles pour renforcer l’accès des artisans aux marchés de la rénovation et atteindre l’objectif de massification des rénovations.
Michon souligne également la situation particulière de la Corse en tant que zone non interconnectée (ZNI). « Il est important que la décarbonation des bâtiments et la rénovation énergétique des logements soient réalisées par des entreprises au savoir-faire reconnu, qui emploient de la main d’œuvre locale et qui pérennisent le tissu économique local », il explique. Il se dit vigilant sur l’implication des candidats pour défendre les intérêts des artisans du bâtiment et des PME, qui constituent une part importante de la richesse économique de la Corse.
Des défis accrus par la crise
Les entreprises artisanales, déjà en difficulté avant la crise sanitaire, ont vu leur situation se dégrader. Ils ont dû autofinancer les effets de la crise et des conflits qui ont entraîné une hausse des prix des matériaux et de l’énergie. « La baisse du pouvoir d’achat de la majorité des entreprises et de la population n’a fait qu’aggraver des situations déjà compliquées »note Michon.
Le président de la CAPEB Corse du Sud rappelle l’importance de former les jeunes à des métiers porteurs de sens qui leur permettent de vivre dignement. « Les métiers du bâtiment, notamment dans le domaine de la rénovation et des économies d’énergie, ont encore de l’avenir. » affirme-t-il, tout en avertissant que les décisions politiques ne doivent pas être déconnectées des réalités du terrain.
Il appelle enfin les candidats aux élections législatives à prendre en considération la voix des entreprises artisanales de construction, souvent inaudible mais essentielle à l’économie locale. « Toutes ces réformes ont été brusquement stoppées. La CAPEB exprime le souhait que ces projets reprennent le plus rapidement possible, une fois les élections passées », conclut-il.