L’inflation continue d’alourdir le fardeau économique des ménages marocains, amplifiant les écarts entre le coût de la vie et les revenus. Une étude récente a identifié les produits les plus impactés par l’inflation ainsi que la perception des citoyens sur cette situation.
L’inflation continue d’impacter le pouvoir d’achat des Marocains, creusant l’écart entre le coût de la vie et les ressources disponibles des ménages. Ce phénomène accentue les difficultés financières des ménages, notamment en ce qui concerne les nécessités de première nécessité. Une enquête menée par « L’Économiste » « Sunergia » détaille les produits les plus touchés par l’inflation et met en lumière la perception des citoyens sur cette situation économique difficile.
L’enquête a mis en évidence les produits les plus impactés par la hausse des prix. En premier lieu, la viande rouge dont les prix ont augmenté selon 68% des sondés, suivis du poulet et des légumes, cités respectivement par 65% et 63% des sondés. Le poisson (50%), l’huile (48%) et les fruits (46%) sont également cités parmi les produits de consommation les plus touchés.
Bien que le gaz butane soit subventionné, 6% des personnes interrogées le mentionnent également parmi les produits ayant subi une augmentation de prix.
Selon l’étude, 83% des Marocains estiment que le coût de la vie a considérablement augmenté au cours des trois derniers mois. Seuls 9% estiment que la situation est restée stable, et une très faible proportion (2%) considère qu’il y a eu une baisse. En effet, ces résultats montrent que la majorité des citoyens ressentent de manière tangible la pression de l’inflation. La perception est particulièrement marquée dans certaines tranches d’âge : 91% des personnes âgées de 35 à 44 ans et 88% entre 45 et 54 ans déclarent que le coût de la vie a augmenté. Par ailleurs, les catégories socioprofessionnelles D et E, qui regroupent les populations les plus vulnérables, sont particulièrement touchées, avec 88 % de ces répondants partageant cette même perception.
Les disparités géographiques influencent également la perception de l’inflation. En effet, 86 % des habitants des zones urbaines signalent une augmentation du coût de la vie, contre 77 % en zone rurale.
Ces augmentations rendent encore plus difficile la gestion du budget familial, notamment pour les ménages à faibles revenus qui sont contraints de revoir leur consommation. Face à cette situation, l’enquête appelle à une réponse politique appropriée pour limiter les effets négatifs de l’inflation.