Une forêt urbaine pousse au bord du Lot, à Cahors

Une forêt urbaine pousse au bord du Lot, à Cahors
Une forêt urbaine pousse au bord du Lot, à Cahors

l’essentiel
Une fois démolie l’ancienne laiterie de la Plaine du Pal, la ville de Cahors est en train de planter une forêt urbaine sur ce site au bord du Lot. Un investissement pour l’avenir.

Forêt urbaine. Ce sont deux mots qui, à première vue, ne vont pas ensemble. C’est pourtant ce qui pousse à Cahors, plaine de Pal. A terme, plus de 1 500 arbres et arbustes fleuriront sur cette ancienne friche de 10 000 m2 entre route, Lot et remparts.

Sols décompactés

Retour au projet. En 2014, la ville rachète les friches de l’ancienne laiterie. Les vieux arbres ont été préservés. L’année dernière, elle a fait détruire le bâtiment. « Sur tout ce qui était le site de l’ancienne laiterie, nous avons broyé et concassé la terre car il n’était pas possible d’y planter en l’état », explique Anne-Céline Daporta, conseillère municipale déléguée à la nature en ville. Un travail fastidieux mais qui a permis à la mairie d’économiser sur le transport et la mise en décharge. Le budget atteint 170 000 €.

Prochaine étape : ajouter de la terre végétale. Puis vient l’heure des plantations. Les espèces ont été choisies selon plusieurs critères : variété pour éviter la propagation des maladies, tailles différentes, floraison étalée et résistance à la chaleur.

Lutte contre les effets néfastes du réchauffement climatique

Car c’est le changement climatique qui a conduit à la naissance du projet. Plus précisément, la lutte contre ses effets néfastes ainsi que le stockage des gaz à effet de serre. « Les forêts sont un immense puits de carbone, juste derrière les océans. A Cahors, on ne peut pas trop travailler sur les océans», sourit l’élu. Autres objectifs de ce qui est un élément de la rénovation de ce quartier : compenser l’artificialisation des sols et ramener la biodiversité.

En juin, des lycéens en gestion des milieux naturels et de la faune de Montat sont venus faire un inventaire des espèces locales. Et, dans le cadre d’un projet scolaire, ils aident également les équipes municipales à planter. La première a eu lieu en février : 335 arbres et arbustes qui ont « bien décollé », se réjouit Anne-Céline Daporta. « Là, nous avons préparé le terrain pour Toussaint, poursuit-elle, et il y aura une nouvelle vague de semis à la mi-décembre. »

Une plantation mi-décembre

700 arbres et 300 arbustes seront installés : 180 chênes de cinq variétés différentes, pins sylvestres, tilleuls, cerisiers, etc. Une troisième phase, plus mineure, aura lieu en 2025. Ces jeunes plants sont plantés très serrés selon une technique japonaise. ce qui les encourage à croître plus vite.

Mais que les Cadurciens n’imaginent pas un nouveau lieu de promenade : la forêt « ne sera pas destinée à être ouverte à la traversée. C’est pourquoi nous avons créé des chemins autour», explique l’élu. Ce parcours pédagogique sera enrichi des informations recueillies par les lycéens. Une prairie herbeuse sera préservée pour d’éventuels projets et pour offrir une vue sur les remparts. “Dans deux-trois ans, imaginez l’élu, ça ressemblera à quelque chose.”

 
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