un homme de 58 ans jugé pour le viol d’une femme handicapée mentale et physique

un homme de 58 ans jugé pour le viol d’une femme handicapée mentale et physique
un homme de 58 ans jugé pour le viol d’une femme handicapée mentale et physique

Un homme de 58 ans est jugé jusqu’au mercredi 27 novembre par le tribunal correctionnel de Lozère. Ce lundi, lors de la première journée d’audience, il a réfuté les faits de viol, invoquant des relations sexuelles consensuelles.

Elle avait 36 ​​ans en décembre 2021. Handicapée mentale et physique, elle est décrite comme ayant 5 ans d’âge mental. « Un enfant dans un corps de femme », dira son avocate Me Sandrine Andrieu du bar de Lozère. Lui, Thierry Q., est de dix-neuf ans son aîné. S’il bénéficie de l’allocation pour adultes handicapés, il sera néanmoins présenté comme une personne “d’intelligence normale, qui connaît les interdits”, par le Dr Onesphore Depardieu, expert psychiatre près la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme).

Ensemble, ils ont eu des relations sexuelles à Meyrueis, où ils résidaient tous deux au moment des faits. Des informations que le trentenaire dénonce comme forcées. « Il a mis son pénis sur moi, mais je ne voulais pas ça. Il m’a blessé avec sa main. » a-t-elle proclamé ce dernier dimanche avant Noël, lorsqu’elle a été trouvée en train de pleurer et prosternée en fin d’après-midi.

“Quand on n’a rien à se reprocher, on ne s’excuse pas”

Thierry Q. comparaît, depuis le lundi 25 novembre 2024, devant le tribunal correctionnel départemental de Lozère pour viol sur personne vulnérable. Lors de l’enquête, le quinquagénaire a reconnu pénétration numérique et fellation. Mais, selon lui, toujours consentant. Son sperme a également été retrouvé sur la culotte de la jeune femme. Les analyses médicales, notamment gynécologiques, n’ont pas révélé de viol.

« Quelle est votre position aujourd’hui ? » » a demandé le président Christian Pasta, après avoir résumé l’acte d’accusation. “Toujours pareil, répondit la personne. Mais je m’excuse auprès de la victime. Une réponse qui a laissé le magistrat sans voix. « On s’excuse, mais quand on n’a rien à se reprocher, on ne s’excuse pas. » dit-il encore. “Oui, mais je m’excuse quand même.” » a martelé l’accusé.

Quatorze inscriptions à son casier judiciaire

Au cours de cette première demi-journée d’audience, comme il est de coutume en matière pénale, les experts se sont relayés pour présenter leur rapport et dresser ainsi le portrait de l’accusé avec les 14 mentions inscrites à son casier judiciaire (contrainte sexuelle en 2011, violence sexuelle agression en 2012 ou encore violences conjugales avec ITT de plus de huit jours en 2013).

« Pour lui, tout est prétexte à des excès de colère. Sa mère est le seul personnage féminin qu’il n’insulte pas. a déclaré Charlotte Vidal, l’enquêteur de personnalité, par visioconférence.

“78% de risque de récidive” selon l’expert psychiatre

Le Dr Nicolas Sajus, psychologue expert basé à Rodez, s’est longuement attardé sur les blessures d’enfance de Thierry Q. “C’est un enfant né de maltraitance, avec un père violent et alcoolique, il a expliqué. Il raconte sa première consommation d’alcool à l’âge de 6 ans. Il arrête sa scolarité en 4 ans.e. Il a vécu l’errance, la mauvaise compagnie et la dépendance. Il a eu plusieurs accidents et a contracté le VIH. Il souffre d’une dépendance émotionnelle et à une substance. Avec moi, il a reconnu les pénétrations numériques. Il m’a dit : « Je n’avais rencontré personne depuis trois ans. J’ai abandonné. L’impulsion a pris le dessus.

Le Dr Depardieu, qui travaille au Puy-en-Velay, est intervenu en dernier. “Thierry Q. ne présente pas un danger psychiatrique, mais un danger criminologique, il a ajouté. L’acte était de type psychopathique, dominé par une recherche de satisfaction du moi. » Le médecin a également évalué, grâce à une technique venue de Belgique, le risque de récidive. Selon lui, et compte tenu de la personnalité de l’accusé, c’est 78 % d’ici douze ans. « Si vous le condamnez, une injonction de soins et un suivi socio-judiciaire semblent opportuns », est-ce qu’il soumis au tribunal.

Le plaignant à la barre

Une conseillère-éducatrice de l’Ehpad où réside la trentenaire est également intervenue, en toute fin d’audience, pour parler de son protégé. « Elle est vulnérable. Elle a du mal à s’exprimer et à comprendre. C’est une femme très gentille. Elle ne voit pas le bien et le mal, comme une enfant qui ne comprendrait pas qu’un adulte puisse le faire. lui prendre. Même maintenant, elle nous dit : “Le monsieur m’a fait du mal”. Elle ne dormait plus. Elle faisait des cauchemars. Ce n’est que récemment qu’elle est sortie de la maison de retraite.

La trentenaire se rendra ce mardi 26 novembre au tribunal judiciaire de Mende. Elle viendra à la barre expliquer ce qu’elle a vécu.

 
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