Il a été arrêté en flagrant délit le 17 octobre 2024 dans le métro parisien alors qu’il achetait une drogue de synthèse. Des produits stupéfiants que le député de Loire-Atlantique Andy Kerbrat aurait achetés grâce à son avance sur frais de mandat (AFM). C’est ce que révèle une enquête du site d’enquête Mediapart.
L’élu LFI aurait déboursé 25 000 €. Andy Kerbrat, désormais en arrêt maladie, avoue à nos confrères qu’il faire n’importe quoi
mais rejette l’achat de médicaments avec l’argent public. Il affirme aux médias français avoir remboursé l’Assemblée nationale.
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Avance sur frais de mandat
D’un montant d’environ 6 000 € par mois, l’AFM permet de payer diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées
explique le site de l’Assemblée nationale.
L’utilisation de ce montant est réglementée. Les députés doivent conserver les pièces justificatives de chaque dépense. Un déontologue de l’Assemblée nationale est chargé de contrôler de manière aléatoire ces coûts. Lorsque le montant n’est pas entièrement utilisé, les reliquats sont reversés au trésor de la Chambre.
« Condamnation la plus ferme »
Après les faits révélés par Mediapart, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, l’a annoncé sur le réseau social le déontologue afin qu’il puisse procéder sans délai à une inspection
des dépenses du député de Nantes. Si les faits sont prouvés, j’engagerai une action en justice
annonce-t-elle, appelant à la condamnation la plus ferme possible
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