une SEML écrira l’avenir du port de Pornichet

une SEML écrira l’avenir du port de Pornichet
une SEML écrira l’avenir du port de Pornichet

Avec 1 550 places (1 000 au port à flot et 550 au port d’échouage), Pornichet est le premier port de plaisance de Loire-Atlantique et le quatrième de la côte ouest. Les équipements, qui auront bientôt 50 ans, ont largement atteint leurs limites et la Ville, propriétaire, avait en cours un projet complet de modernisation. En 2021, elle a d’abord lancé une procédure de délégation de service public pour le réaménagement et l’exploitation des deux ports. Parmi les trois groupes sélectionnés, seul Edeis Concessions a envoyé sa proposition, mais la communauté a décidé de ne pas donner suite.

«Nous n’avons pas encore abandonné», affirme le maire Jean-Claude Pelleteur. Nous avons eu le temps puisque les concessions actuelles ne prennent fin que fin 2026 et nous avons choisi de faire réaliser le projet par une entreprise locale d’économie mixte (SEML) dont la Ville sera l’actionnaire majoritaire. » Les autres parties prenantes sont les sociétés Charier GC et Legendre Génie civil, ainsi que Loire-Atlantique Nautisme, structure du département et la chambre de commerce qui gère plusieurs autres ports.

«C’était pour nous la meilleure garantie de voir ce projet aboutir tout en assurant une maîtrise des coûts et des prix pour les plaisanciers», souligne Romain Siguier, adjoint à l’urbanisme en charge des ports. En tant qu’actionnaires, toutes les parties prenantes seront intéressées par le projet et nous sommes donc sûrs de leur pleine implication. Finalement, l’investissement de la municipalité sera rapidement compensé par les revenus qu’elle percevra. [a minima 11 M€ au titre de la redevance d’occupation du domaine public, NDLR] « . L’appel d’offres remporté par la SEML a abouti à une concession unique d’une durée de quarante ans. Entre-temps, le programme a été modifié avec l’abandon d’un grand bassin d’évolution et d’un port à seuil (avec porte pour être à l’eau, quelle que soit la marée), le rendant plus réaliste sur le plan économique.

Littoral. Valorisé à 41,5 M€ HT, le projet sera financé à 53 % sur fonds propres, dont 20,5 M€ au travers de garanties d’usage préalablement commercialisées. Le volet urbanistique et architectural, confié à l’agence Rougerie + Tangram, prévoit la construction d’une nouvelle plateforme de 8 000 m2, le rehaussement de la digue du port d’échouage de 1,50 m afin de s’adapter à l’évolution du littoral, le démolition des locaux actuels et création de 4 600 m2 de bâtiments pour accueillir une dizaine de restaurants, plusieurs unités commerciales, un centre nautique et une salle de réception.

Les travaux débuteront fin 2027 pour une livraison au printemps 2029. « Demain, nos ports doivent être de véritables lieux de vie », estime Romain Siguier. C’est autant un projet d’agrément qu’un projet de ville avec des enjeux urbains, économiques et touristiques. »

 
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