Le projet de tramway de Québec n’a rien, absolument rien d’une « guerre automobile », comme le prétend le chef du Parti conservateur du Canada Pierre Poilievre.
C’est tout le contraire !
Dire qu’il n’investirait « pas un centime d’argent fédéral » s’il devenait Premier ministre montre à quel point il ne comprend rien au trafic.
Faites des choix intelligents
Toute personne qui utilise les transports en commun retire sa voiture de la route. Les embouteillages sont ainsi réduits, tout comme la pollution et les coûts.
La prochaine fois que vous verrez un bus, imaginez 50 voitures à sa place. Cela vous donnera une idée !
De nombreuses études ont montré que lorsque nous améliorons l’offre, l’efficacité et la rapidité des transports publics, l’ensemble de la population en bénéficie.
Surtout les automobilistes, car cela réduit les embouteillages. Mais cela profite aussi aux personnes âgées, aux adolescents et à tous ceux qui ne disposent pas de véhicule.
C’est aussi l’accès au travail et aux études pour les personnes sans voiture.
Et pour les employeurs, c’est l’accès à une main-d’œuvre qui n’a pas d’autre moyen de voyager.
Investir massivement dans les transports publics est donc fondamental pour éviter la paupérisation de nos villes et de nos ménages tout en améliorant la qualité de vie.
Alors écoutons les experts
La mise en œuvre du projet structurant de transport collectif proposé par la CDPQ dans le rapport déposé cette semaine au gouvernement bénéficierait à l’ensemble de la population du Québec et des environs. À condition qu’il soit mis en œuvre avec rigueur.
C’est donc une excellente nouvelle que le gouvernement Legault ait ENFIN annoncé l’implantation de la première phase du tramway. Même si ce n’est que 19 kilomètres. C’est un début.
On peut aussi se réjouir qu’il étudie ENFIN la mise en place d’un Service d’autobus rapides (SRB) entre Québec et Lévis ainsi que pour la banlieue. Les experts recommandent depuis longtemps une telle mesure.
Troisième liaison autoroutière
Ce qui est moins glorieux, voire honteux, c’est la détermination de la CAQ en faveur d’un troisième lien autoroutier. Et ce, malgré l’avis de la CDPQ qui soutient que ce n’est pas une solution.
Tous les experts s’accordent sur le fait que de telles infrastructures augmenteront la congestion à moyen et long terme. Cela va à l’encontre de ce qui s’est avéré être le meilleur moyen de lutter contre la congestion : réduire la capacité routière.
La CAQ préfère faire le contraire, à grands frais pour tous les contribuables québécois et sans études à l’appui !
Quant à l’argument de la sécurité pour le transport des marchandises, il serait beaucoup plus logique de suivre la proposition du ministre fédéral Jean-Yves Duclos : abaisser le tablier du pont de Québec pour permettre le passage des camions. D’autant plus qu’il appartient désormais au gouvernement fédéral.
J’espère que les ministres de la CAQ dépasseront leur ego afin de travailler avec les autres paliers de gouvernement dans l’intérêt de la population.
L’immobilité a assez duré.
