«Le malheur d’aujourd’hui ne se limite pas au Mercosur»

«Le malheur d’aujourd’hui ne se limite pas au Mercosur»
«Le malheur d’aujourd’hui ne se limite pas au Mercosur»

Le retour des agriculteurs sur les ronds-points. Ce jeudi 14 novembre 2024 au soir, ils ont occupé le terrain dans la Meuse. Ils craignent l’accord prévu entre l’Union européenne et le Mercosur. De nouvelles actions sont déjà prévues dans les semaines à venir.

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Pas de blocages, pas de tracteurs, pas de fumier mais des banderoles et des symboles au bord de la route.J’aime ce cercueil pour montrer clairement ce que nous avons à dire» explique Thomas Voisin, jeune agriculteur de 21 ans, sur France 3 Lorraine, «on a ajouté un ras-le-bol au ras-le-bol de l’année dernière« . Ce jeudi 14 novembre 2024 au soir, l’action se résume à une action de communication grand public.

Dans la Meuse, les agriculteurs ont investi une dizaine de ronds-points comme ici à Gondrecourt. Une quinzaine de jeunes agriculteurs ont répondu à l’appel de leur organisation. “C’est le début des actions syndicales, nous sommes de retour au même endroit, à la case départ. constate Thomas. “Nous avions déjà eu des revendications l’année dernière mais nous n’avons pas été entendus» précise Arnaud Mouton, éleveur de vaches laitières, «rien n’a été mis en place et certains éleveurs ont depuis été gravement touchés par le BTF, la fièvre catarrhale du mouton. Il y a eu une perte. Mais là, on tiendra bon jusqu’à ce qu’on ait des résultats.

Le Mercosur est une aberration

Arnaud, jeune agriculteur dans la Meuse

Le Mercosur s’est ajouté à la liste des craintes et des revendications. Ce L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’alliance des pays sud-américains est sur la table du G20, qui doit se tenir au Brésil les 18 et 19 novembre. »Le Mercosur est une aberration» Arnaud poursuit : «Il n’est pas normal de récupérer une viande qui ne répond pas aux mêmes normes que nous. Cette viande est nourrie avec des OGM. Ici, les éleveurs produisent autre chose. Il y a des marchés locaux, des circuits courts… Mais on s’organise. Cette concurrence déloyale effraie beaucoup les agriculteurs. “S’installer et transmettre une exploitation agricole est possible. Mais vivre et durer n’est pas facile» s’inquiète Thomas.

Car la liste des maux est longue selon les manifestants. “Le le malheur d’aujourd’hui ne se limite pas au Mercosur» explique Arnaud, « Les installations souffrent du financement, du foncier, de la trésorerie. Le côté administratif est très compliqué. Dans le secteur du lait, les prix ont augmenté mais les tarifs sont aberrants. C’est dommage. pas de chance en général ! La trésorerie est la force d’une opération. Quand il n’y en a plus, c’est la mort assurée.

Nous utilisons tous les moyens, y compris les moyens institutionnels et électoraux au niveau européen, pour garantir que le Mercosur tel qu’il est ne soit pas adopté.», a déclaré le ministre de l’Économie Antoine Arman. L’Union européenne semble déterminée à signer d’ici la fin de l’année un accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur, au grand désarroi de la France, qui le refuse en l’état et se mobilise pour bloquer la décision, la France doit apporter une minorité de blocage au sein du Conseil, qui rassemble les États membres de l’UE.

 
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