Les Ehpad mobilisés face à des conditions de travail de plus en plus difficiles

Les Ehpad mobilisés face à des conditions de travail de plus en plus difficiles
Les Ehpad mobilisés face à des conditions de travail de plus en plus difficiles

Ce jeudi 14 novembre au matin, des dizaines de rassemblements ont eu lieu devant les Ehpad de Savoie. Le personnel réclame davantage de ressources humaines et financières pour « offrir des soins de qualité » aux résidents.

Entreprise

De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.

Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un appel à la mobilisation a été lancé et suivi, ce jeudi 14 novembre, par le personnel des Ehpad et des services à domicile pour dénoncer les soins. «des aînés qui continuent de se dégrader» dans différents établissements en Savoie.

Ils sont comme un médicament quotidien. Les infirmières auxiliaires de l’Ehpad Chambre en Savoie égayent les journées des résidents. Roland, 90 ans, attend chaque jour leur visite avec impatience, ce qui est “entre leurs tâches quotidiennes” il a dit : « Nous devons attendre. Vous savez, une journée entière dans une pièce, ce n’est pas facile à supporter, c’est long. Alors quand on les voit arriver, ça fait plaisir.

Dans cet établissement, une soignante est responsable de 12 résidents. Elle s’occupe des soins, de la toilette et passe également du temps avec chaque patient. Un rythme qui épuise Alexandra et ses collègues : « Lorsqu’il y a des arrêts de travail, la direction ne peut pas les remplacer. Déjà le week-end, nous manquons de personnel. Et si on manque de personnel la semaine (…), on en a marre de donner plus, de courir, d’essayer autant que possible de faire notre travail avec qualité »» affirme Alexandra Campel, aide-soignante et représentante syndicale.

Dans l’établissement Saint-Baldoph, le rythme est le même. Dans cet Ehpad de 55 salariés, il manque des infirmiers, un médecin coordonnateur et plusieurs aides-soignants. Le recrutement devient de plus en plus difficile. Alors, ici, la direction soutient le mouvement de grève :

Aujourd’hui, on ne trouve plus de personnel qualifié ; nous devons les faire venir d’autres régions.

Stéphanie Lefèvre, directrice et présidente de la FNADEPA Savoie.

>>

Le personnel des EHPAD en grève pour dénoncer la dégradation constante des conditions de travail – 14 novembre 2024

© France Télévision

Ces établissements doivent faire face à un autre problème. Les trois quarts d’entre eux sont en déficit. 400 000 euros de perte l’an dernier, pour cet établissement proche de Chambéry. Les budgets sont votés chaque année, avec un déséquilibre permanent.

« Il s’agit d’un véritable enjeu structurel concernant le financement des Ehpad et si nous n’avons pas de financements clairs et durables, nous poserons clairement la question de la viabilité des Ehpad dans les années à venir. » déplore Arthur Boix-Neveu, le maire (Générations) de Barberaz et également président du CCAS.

Ce mercredi matin devant les Ehpad du département de la Savoie, le personnel a débrayé pendant une heure pour réclamer des conditions de travail acceptables.

Laurence d’Introno, secrétaire générale du groupe départemental FO en Savoie, est à l’origine de cet appel à manifester. Sa principale revendication : un agent pour un résident. « Si nous voulons une qualité de soins qui répond aux besoins et si nous voulons améliorer les conditions de travail des agents, nous sommes obligés d’arriver à ce ratio, tous personnels confondus. Il n’y a pas que les soignants bien sûr, mais il y a aussi les administratifs, les techniques et tous ceux qui travaillent pour les Ehpad. » conclut Laurence d’Introno.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Détection d’un deuxième foyer dans un élevage de canards des Landes
NEXT Les agriculteurs de l’Oise relancent la mobilisation en couvrant les radars