Pour la première fois depuis 2018, on s’interroge sur l’avenir de François Legault, non pas comme une hypothèse lointaine mais comme une possibilité réelle.
La dernière enquête y est pour quelque chose. C’est catastrophique.
Après l’été de silence dont ils ont profité, maintenant que la CAQ et son chef reviennent dans nos vies, leur popularité diminue.
Plus ils sont présents, moins ils sont populaires.
Le sommet de la pyramide
Il y a certainement un problème.
Et c’est lorsqu’on identifie le problème qu’il devient encore plus… problématique.
L’antipathie caquiste qui s’est développée depuis plus d’un an ne vient pas de son positionnement politique.
Beaucoup comparent l’impopularité des gouvernements Trudeau et Legault. Attention à cette comparaison : la majorité des positions du gouvernement Trudeau sont largement impopulaires et contestées.
Ceux du gouvernement Legault ? Pas vraiment.
Sur le fédéralisme, la position de la CAQ est celle d’une majorité de Québécois.
En matière d’immigration, une majorité partage la volonté de réduire les seuils et de rechercher de nouveaux pouvoirs du gouvernement fédéral.
Sur des enjeux laïques récurrents, la CAQ est bien placée pour agir.
Concernant la réforme de la santé, nous voulons tous y croire.
Sur le coût de la vie, il n’est pas directement mis en cause.
L’automne aurait dû leur sourire.
Face aux attaques contre la laïcité dans les écoles québécoises, à l’arrogance du gouvernement fédéral en matière d’immigration et aux problèmes du système de santé, les Québécois auraient pu voir leur gouvernement comme un relais de leurs inquiétudes.
Cependant, le Premier ministre trouve toujours le moyen de s’enliser, de semer la confusion. Lui-même ne cesse d’aggraver sa situation et celle de son gouvernement.
Tôt ou tard, les caquistes interrogeront celui qui se trouve au sommet de la pyramide.
Avenir
Le parti créé pour et par François Legault est entraîné vers le bas par François Legault.
Au-delà de l’usure du pouvoir, qui devient un prétexte facile pour expliquer leurs déboires, il y a principalement deux ministres qui donnent aujourd’hui un minimum de cohérence au gouvernement : Christian Dubé sur la santé et Bernard Drainville sur la laïcité.
C’est peut-être l’avenir qui nous fait un clin d’œil.