Lfeu rouge, ce n’est pas vraiment un problèmeassure Maria-Serena, une conductrice qui fait le trajet tous les jours entre Calvi et L’Île-Rousse. On perd deux ou trois minutes à chaque fois, mais on rattrape du temps ailleurs. En été, cela prend 45 minutes. Là, même avec l’éboulement, je m’attends à 30 minutes maximum, car la circulation est beaucoup moins dense.”
Exactement six semaines après l’éboulement au-dessus de la marina de San Damianu, entre Algajola et Lumio, le travail continue.
Pour rappel, depuis le 9 octobre, la circulation est ouverte sur une seule voie. Ce sera ainsi pendant encore plusieurs semaines.
La première phase des travaux s’est achevée début novembre. Confiée à la société Corsica Travaux, elle consistait à sécuriser la falaise, pour éviter tout nouvel effondrement. Les blocs les plus instables ont été purgés, notamment lors d’une opération menée dans la matinée du 23 octobre, qui a provoqué une nouvelle fermeture de la route. Des filets métalliques ainsi que des tirants ont été installés pour consolider le remblai en amont. Une fois le danger écarté, place aux travaux d’enlèvement des roches.
Un revêtement à refaire sur 30 à 40 mètres
Depuis plusieurs jours, les tractopelles des sociétés Socotra BTP et CRTP s’affairent, équipées de leurs brise-roches, à venir à bout de blocs de granit compacts, pesant parfois plus de 50 tonnes. Un chantier qui devrait durer encore plusieurs jours, tant la pierre de cette ancienne carrière est coriace. Les gravats évacués seront concassés pour fabriquer du gravier ou du sable. Certains blocs seront réutilisés pour réaliser des enrochements.
Une fois tous les décombres évacués, une troisième phase consistera à refaire le revêtement. Cette dernière n’a sans doute pas été épargnée par l’éboulement. Selon les premières estimations, une quarantaine de mètres seraient à refaire. Le retour à une situation normale devrait intervenir dans la première quinzaine de décembre.