« Une couche de trop ! » » C’est ainsi que commencent leur communiqué les opposants au projet de Parc naturel régional du Sud-Berry. Ce Groupement des Acteurs Ruraux (GAR) – c’est ainsi qu’il s’appelle – regroupe la Coordination rurale (syndicat agricole), l’Union des propriétaires forestiers privés, l’Union de la propriété rurale privée, la Fédération départementale des chasseurs et les pisciculteurs de la Brenne. “Syndicat.
En ligne de mire : la création, le mois dernier, d’un collectif pour soutenir le projet PNR Sud-Berry, un parc qui engloberait les pays du Berry Saint-Amandois et de La Châtre. En son sein : une quarantaine de signataires, associations et personnalités locales, convaincus qu’il s’agit d’un ” chance “ pour l’attrait de ce « territoire avec des paysages, des bocages, des buissons si particuliers ».
« Une couche administrative déjà étouffante »
Au contraire, le GAR ne voit qu’une nouvelle couche dédiée à “renforcer une couche administrative déjà étouffante”rappelant au passage que plusieurs communes du Cher ont été rejetées, pour une question d’unité paysagère, et que « le nouveau zonage ne correspond pas au périmètre des pays existants ». Et de répéter ses arguments : un plan de replantation de haies déjà mis en œuvre, des acteurs existants pour la protection du patrimoine, le risque de nouvelles dépenses à la charge des collectivités, de nouvelles contraintes pour les agriculteurs, etc.
Les présidents des conseils départementaux de l’Indre et du Cher ont également réagi pour exprimer “leur réserve” envers le projet. « Dans un contexte de crise budgétaire nationale qui pèse particulièrement sur les Départements, confrontés à des choix difficiles pour garantir les services de proximité essentiels, la priorité doit être donnée aux actions et investissements répondant aux besoins immédiats de nos territoires et de nos concitoyens », écrivent Marc Fleuret et Jacques Fleury.
La région accusée
Dans la même perspective que la droite locale, d’abord favorable au projet avant de faire machine arrière, les deux présidents utilisent aussi le terme “administrative millefeuille” et fustiger la Région, tenue par la gauche, accusée d’alimenter la « des tensions politiques, à travers une insistance marquée auprès des élus locaux pour obtenir leur soutien ». “Tout le monde doit être partenaire, personne ne doit être exclu, sinon ça ne marchera pas”, prévient Nicolas Forissier, député de circonscription. Cependant, malgré les efforts que j’ai fournis personnellement en organisant des rencontres à La Châtre et ailleurs, certains acteurs continuent d’être exclus du projet et sont entrés dans une forme d’opposition, que je comprends ! »
D’ici fin 2024, une association de préfiguration doit être créée afin d’élaborer la charte du futur PNR.