A l’image de son équipe sur le terrain, le staff de Canet est soudé autour de son entraîneur, Christian Mattiello. Alignés sur le banc des vestiaires, Mathieu Puig (adjoint), Cédric Niflore (responsable vidéo et relations staff-joueurs) et Sabri Alamo (entraîneur des gardiens) préparent la réception à Versailles, samedi (18 heures) en 7e journée.
Comment expliquez-vous que Canet ait le label « Spécialiste de la Coupe de France » ?
Christian Mattiello : Certains de ces enfants qui vont jouer demain ont vécu les différentes épopées en tant que spectateurs. Et quelque part, peut-être qu’une graine a été plantée. Et cela est également vrai pour les générations précédentes.
Mathieu Puig : Souvent ces aventures se vivent avec le même groupe de joueurs. Regardez Barbier, Posteraro, Ferry, Vié, Ouadoudi… lors des épopées passées.
Cette saison, votre sans-faute est logique, non ?
Député : C’est vrai que les tirages ne nous ont pas été défavorables puisque nous avons rencontré des équipes de divisions inférieures. Versailles sera notre première occasion de jouer.
CM : Jusque-là, nous avons parcouru un chemin très sérieux. En tournant intelligemment. En maintenant toujours suffisamment de cadres sur le terrain. La Coupe a à nos yeux deux objectifs : bien sûr avancer dans la compétition, mais aussi poursuivre le développement des joueurs. Certains sont partis de plus loin, de R1 ou même de R3, comme Hugo Baudin, et notre mission est de les aider à monter en compétences. Et la Coupe est un outil fantastique pour cela. C’est aussi pour cela que Mathieu est si exigeant dans les entraînements avec des séances courtes mais ultra-intensives. C’est aussi pour cela que nous comptons sur tout le monde. Les 23 joueurs du groupe ont débuté au moins une fois depuis le début de la saison.
Justement, Hugo Baudin ne symbolise-t-il pas le progrès de tous ces jeunes ?
CM : Peut-être aussi parce qu’il est celui qui a le plus joué, profitant des blessures ou des suspensions de JérémyPostéraro ou d’Edwing Malpon. Et il a su saisir sa chance comme lors de son dernier match contre Blagnac où il a réalisé une prestation vraiment intéressante.
Député : Comme Hugo, tous les jeunes sont impliqués et il y a une bonne entente avec les aînés qui sont dans la transmission. Et comme les jeunes sont respectueux, ça marche. Maxime Pélican est impeccable dans son rôle. Tout le monde le regarde avec de grands yeux et il partage, conseille, encourage… Il comprend tout et est une véritable valeur ajoutée pour le groupe.
Votre bon début de saison est aussi le résultat d’une défense très serrée avec cinq clean sheet en huit matches et seulement cinq buts encaissés…
CM : C’est le travail de toute l’équipe. Même les attaquants se sacrifient. Maxime (Pélican) sprinte 20 mètres pour fermer une porte. Zibra (Mboup) revient parfois défendre même dans notre propre surface. Après, c’est sûr, on a un très bon gardien. Cela aide. Mais regardez l’année dernière, quand nous avons repris l’équipe, les quatre premiers matches, nous n’avons pas encaissé de but non plus alors que nous nous battions contre les deux premiers du classement. Cependant, je vous l’assure, la défense n’est pas notre obsession. On ne leur parle jamais du 0-0.
Depuis le début de la saison, on sent que le ballon roule toujours dans le bon sens et que même quand on est dominé, on s’en sort…
CM : Après ce que le club a vécu ces derniers mois, on ne va pas refuser que la chance nous sourie un peu, non ? Qu’un ballon touche le poteau plutôt que d’entrer. A Onet par exemple, on a eu le ballon de l’égalisation à la dernière seconde et là, on n’en a pas eu (sourire).
Député : Disons aussi qu’on a des profils de joueurs qui nous incitent à jouer contre parce que Benjamin Kingué ou Zibra (Mboup), ils vont vite devant. Et pourtant, ne vous y trompez pas, la plupart des matches nous avons plus de possession que notre adversaire. Contre les Girondins, c’était 60%, Blagnac 54%… Ce qui est sûr c’est qu’on n’a pas envie de se jeter les ballons
Et pourtant, on a l’impression qu’il vous manque un organisateur au milieu…
CM : Nous utilisons Maxime (Pélican) dans ce rôle. Un peu comme Griezmann. Cela crée un lien entre la défense et l’attaque. Il sacrifie son efficacité au profit du collectif. Il joue pour les autres. Chapeau. Nous savons tous que c’est un vrai joueur de football, n’est-ce pas ?
Lors de votre parcours en Coupe de France, vous êtes-vous fait peur ?
Député : Contre Toulouse Métropole (R1) à domicile. Nous menons 1-0 en début de deuxième période sans avoir été très bons en première. Heureusement, nous avons égalisé très rapidement, puis nous avons marqué deux buts ensuite. Heureusement, il y a eu cette réaction, sinon je ne sais pas si nous serions là aujourd’hui. Nous avons frôlé les corrections. L’année dernière, voyez-vous, nous aurions pu plonger et encaisser un but. Là, non !