Sébastien Denizot est technicien environnement et animateur au sein de l’association CAP Tronçais. Depuis 3 ans, il participe, aux côtés de l’ARS, à des campagnes de prévention visant à informer les habitants de l’Indre et du Cher sur les risques du gaz radon.
« Il peut arriver que les gens soient vindicatifs, voire complotistes »
Le radon semble être un gaz relativement méconnu de la population. Vous confirmez ?
Sébastien Denizot: » Non. Les autorités sanitaires connaissent depuis de nombreuses décennies son impact négatif sur la santé. En revanche, la manière d’aborder le problème du gaz radon dans les habitations a changé. Avant, on pouvait penser qu’on l’avait négligé. Aujourd’hui, le gaz radon est pris plus au sérieux qu’auparavant. »
Par an, combien de décès sont imputés à ce gaz en France ?
« 3 000, soit presque autant que le nombre de morts par an suite à un accident de la route. »
Quel est le meilleur conseil à retenir pour se protéger des risques ?
“Air. Aérer un quart d’heure par jour, même en hiver, permet d’évacuer toutes les sources de pollution de l’habitation. Et ainsi améliorer la qualité de l’air. »
Sentez-vous, lors de vos différentes rencontres, une certaine inquiétude de la part de la population ?
« Chez certaines personnes, oui. Et il peut arriver que les gens soient vindicatifs, méfiants, voire parfois complotistes. Mais c’est en marge. Dans 95% des cas, c’est plutôt de la curiosité. Les gens veulent savoir, corroborer des soupçons et répondre à une question : suis-je concerné par ce phénomène ? »