face au RN, les Républicains insoumis

face au RN, les Républicains insoumis
face au RN, les Républicains insoumis

Plus que discrets depuis l’annonce des résultats européens – où ils n’ont obtenu que 5,3 % des voix dans le Vaucluse – suivis de la dissolution de l’Assemblée nationale – qui ne les concerne guère en l’absence de député sortant – les barons LR du Vaucluse n’ont pas pu restent plus longtemps silencieux après l’accord national négocié par leur président avec un RN aux portes de Matignon.

En dynamitant cette ligne rouge, Eric Ciotti ébranle aussi les convictions profondes des élus locaux qui ont pourtant pris soin de garder leurs distances avec les débats nationaux pour gérer simplement leurs collectivités. Aujourd’hui, la politique leur est soudainement rappelée. “J’ai reçu de nombreux appels de maires indignés.témoigne le sénateur Jean-Baptiste Blanc, lui-même sous le choc de ce coup d’État d’Eric Ciotti dénoncé par plusieurs poids lourds LR.

“S’il ne part pas, je le ferai.”

Parti de l’autorité et de l’ordre, les Républicains découvrent l’insubordination. Pas question de suivre ce leader qui liquide l’héritage gaulliste en s’alliant à l’extrême droite. “S’il ne part pas, je le ferai.”, a annoncé Jean-Baptiste Blanc à l’issue de la longue réunion organisée hier matin au Sénat autour de son président, Gérard Larcher, figure respectée des Républicains. Et qui a donné lieu à un communiqué réaffirmant leur “autonomie vis-à-vis du Rassemblement national” et se diriger vers les élections législatives, en ignorant l’alliance négociée par Eric Ciotti. « Il est président d’un parti héritier du gaullisme mais j’en doute »cingle le sénateur Alain Milon, « Je n’approuve pas sa décision et je demande sa démission. Nous sommes gaullistes et les gaullistes résistent”.

Si de nombreux maires restaient injoignables hier, Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental, n’a pas tardé à publier un communiqué rappelant sans équivoque son appartenance à la famille gaulliste, “du RPR aux Républicains” et son attachement à « un droit indépendant et singulier » dans lequel elle déclare qu’elle “ne suivra pas” ceux qui veulent s’allier avec le RN. « Et si les Républicains disparaissaient, je serais un élu diversifié de droite du Vaucluse, tout aussi indépendant et ferme dans mes convictions »conclut Dominique Santoni.

L’ancien député LR Julien Aubert aurait refusé de profiter de l’accord

Souffrant depuis de nombreuses années de la montée irrésistible du RN dans les sondages, le premier parti du département en nombre d’adhérents semble déterminé à s’engager comme prévu dans ces législatives en présentant partout des candidats sous ses couleurs contre celles du RN. L’ancien député Julien Aubert — qui aurait pu être tenté de profiter de cet accord pour reprendre pied dans le Vaucluse et à l’Assemblée — se serait vu proposer hier deux offres de candidature sans qu’aucun candidat RN ne lui fasse face. Ce qu’il aurait refusé.

Hier soir, le président de la fédération départementale LR, Jean-François Périlhou, a poursuivi la réunion visant à dresser la liste des candidats LR des cinq circonscriptions à soumettre à la commission d’investiture qui doit se réunir en fin de semaine. . Où aura lieu la fête d’ici là ? Personne ne se lance plus dans des pronostics d’autant que personne ne sait, à ce stade, comment les militants perçoivent cette alliance rejetée par les élus. « Nous devons les réunir rapidement pour voir ce qu’ils disent. Il faut qu’on parle”Presse Jean-Baptiste Blanc.

 
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