Le Canada ne devrait pas avoir « peur » du retour de Trump, dit Freeland

Le Canada ne devrait pas avoir « peur » du retour de Trump, dit Freeland
Le Canada ne devrait pas avoir « peur » du retour de Trump, dit Freeland

La vice-première ministre Chrystia Freeland affirme que nous ne devrions pas avoir « peur » du retour de Donald Trump, même si beaucoup ont fait des remarques hostiles à l’égard de Justin Trudeau et de son gouvernement dans le passé.

« Nous pouvons avoir des différences et en même temps entretenir des relations efficaces, fructueuses et respectueuses. […]», a déclaré Mme Freeland, qui dirige « l’Équipe Canada », mise en place pour préparer le pays à l’administration Trump.

Lors d’un point de presse mercredi après-midi, Mme Freeland, également ministre des Finances, a expliqué comment les relations économiques entre les deux pays aboutissent à une relation « gagnant-gagnant ».

La nature de cette relation pourrait cependant changer lorsque Donald Trump prendra le pouvoir le 20 janvier.

Le contexte est différent de 2016 : l’ancien président Trump reviendra au pouvoir avec un mandat fort tandis que de ce côté-ci de la frontière, le gouvernement Trudeau est affaibli et les sondages prédisent une défaite écrasante aux prochaines élections.

Qui plus est, près d’une douzaine de personnes nommées cette semaine aux plus hauts niveaux du gouvernement par Donald Trump ont déjà tenu des propos ouvertement hostiles à l’égard du Premier ministre.

C’est le cas du milliardaire Elon Musk, qui souhaite ouvertement que Justin Trudeau soit remplacé. Hier, il a été désigné comme responsable des coupes budgétaires dans la bureaucratie fédérale américaine. Il travaillera de concert avec le républicain Vivek Ramaswamy, pour qui Justin Trudeau est une « marionnette de l’élite mondiale ».

D’autres personnes nommées par M. Trump, dont Mike Huckabee, Kristi Noem, Marco Rubio et Michael Waltz, se sont déjà attaquées à Justin Trudeau soit dans des discours, soit dans des publications sur les réseaux sociaux.

Les choses se sont accélérées aujourd’hui.

Quelques instants avant la prise de parole de Chrystia Freeland à Ottawa, Donald Trump a annoncé d’autres nominations, dont celle de Tulsi Gabbard, un vétéran militaire et ancien élu d’Hawaï qui prendra la tête des services de renseignement, un très puissant groupe de renseignement.

Dans un discours passionné en 2022, ce dernier s’en est pris à la gestion du « convoi de la liberté » par Justin Trudeau, qualifiant le recours à la Loi sur les mesures d’urgence de geste « véritablement autoritaire et tyrannique ». ce que les Américains devraient craindre.

Chrystia Freeland est restée impassible.

« Il s’agit d’une élection aux conséquences graves pour les États-Unis, pour le monde et pour le Canada. Nous sommes prêts à réagir à ces conséquences, nous comprenons qu’il y a des défis, mais nous comprenons aussi qu’il y aura des opportunités. […]», a-t-elle déclaré.

Une des clés pour le Canada dans les années à venir : « Je suis complètement convaincu que la meilleure façon de parvenir à un résultat gagnant-gagnant est de ne pas avoir peur. »

 
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