à Marmande, Sergio Correia Mesquita est un pêcheur de poisson-chat géant en série

à Marmande, Sergio Correia Mesquita est un pêcheur de poisson-chat géant en série
à Marmande, Sergio Correia Mesquita est un pêcheur de poisson-chat géant en série

Lorsque Sergio Correia Mesquita descend à la cale de Marmande avec son matériel, il est accueilli avec le respect qui lui est dû : « C’est le patron qui arrive. » Physiquement, le quinquagénaire n’impressionne pas plus que ça ; C’est son palmarès qui parle pour lui. Le mécanicien agricole récupère les captures de silures dans la Garonne (17 rien qu’en 2023) et les documente sur les réseaux sociaux : 2 mètres, 2,26 m, 2,50 m… et même 2,52 m le 1er mai, le plus gros poisson qu’il ait jamais pêché. « Je veux le record de France, c’est mon objectif », sourit-il. C’est plus que le prédateur de 2,74 m pêché dans le Tarn il y a sept ans.

Le poisson-chat est son passe-temps, ose-t-on écrire. Pourtant, sa passion pour la pêche en général et pour attraper ce géant qui fait des ravages dans les rivières en particulier est relativement récente. « Mon père m’emmenait pêcher avec lui quand j’étais enfant à Vaulx-en-Velin (banlieue lyonnaise, NDLR) », se souvient-il. Mais il observait. Car plutôt que de tâter le haras, le Marmandais était du genre à tâter l’herbe des terrains de football. Une série de blessures à la hanche et à la mâchoire l’ont contraint à raccrocher les crampons en 2016.

« Un monstre au bout du fil »

C’est la découverte de l’émission de Cyril Chauquet, « Pêche XXL » sur RMC Découverte, qui l’a poussé à acheter ses premières cannes et à se lancer chaque week-end dans une nouvelle activité. Rien de bien spectaculaire au départ : ablette, gardon, brème… qu’il pêchera dans la Garonne, près de Sainte-Bazeille. Vient ensuite la rencontre : « Je tombe sur un poisson-chat de 1,45 m. J’avais peur de ma vie, je n’avais jamais rien eu d’aussi gros. J’avais vraiment l’impression d’avoir un monstre au bout du fil. »

Le poisson-chat a mordu sa ligne, mais c’est Sergio qui a été mordu par le prédateur. Il s’abonne à la page Facebook Silure de France, parcourt avidement les publications, poste ses prises avec fierté et cherche à perfectionner sa technique. Il multiplie les vide-greniers, chasse les débarras des magasins, parfois jusqu’à Bordeaux, pour faire une bonne affaire. Au travail, le mécanicien récupère de la ferraille pour fabriquer ses propres supports de tiges. « C’est ma passion ; J’ai l’installation la plus sophistiquée parmi la douzaine de pêcheurs de Marmande, mais je ne veux pas me ruiner. »

Pêche et remise à l’eau


En 2023, Sergio Correia Mesquita a pêché deux silures le même jour à la cale de Marmande : « Le meilleur endroit, car il y a beaucoup de fond ».

Sergio Correia Mesquita

Une passion et un moment de détente pour se détendre le week-end : « Ça change des tournevis au travail. Quand je suis au bord de la Garonne à Bazeille, les oiseaux chantent autour de moi, c’est serein. Je retrouve un peu d’énergie pour lundi, même si j’essaie de sortir un poisson-chat. » Car la bataille peut parfois être épique et durer quarante-cinq minutes, pour « dominer le poisson » et le sortir de l’eau.

Qui y reviendra après mesure et pesée : Sergio relâche chaque prédateur après sa capture. « Un poisson de 2,20 m que je pêche un jour peut mesurer 2,50 m trois mois plus tard. » Ce n’est pas parce qu’on ne nage jamais deux fois dans la même rivière qu’on ne pêche jamais deux fois le même poisson-chat…

 
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